Entouré de ses compagnons, le président du mouvement d’autodéfense « Bouyan ba hawi » (BBH), qui signifie en langue sonrhaï « Plutôt la mort que la honte », Mamadou Diouara, a rencontré la presse à l’esplanade de la Tour de l’Afrique le week-end dernier pour évoquer avec les médias les tribulations du mouvement, la réconciliation nationale, la justice entre tous les fils du pays.
Mamadou Diouara assure que « Bouyan ba hawi » avait établi un réseau de renseignement qui informait l’armée des mouvements suspects des djihadistes lors de l’occupation du septentrion. Ses membres, indique-t-il, envisageaient de s’enrôler dans une force paramilitaire d’autodéfense pour appuyer l’armée sur le terrain.
Mauvaise information, manipulation ? Toujours est-il que le mouvement fut accusé d’être de connivence avec des milieux politiques hostiles aux militaires de l’ex-CNRDE et que Mamadou Diouara s’est retrouvé dans une cellule de la Sécurité d’Etat pendant des mois, témoigne-t-il. Le mouvement BBH a été démantelé et le « centre d’entrainement » installé dans une école privée à Sokorodji, rasé par les militaires.
Le mouvement, raconte son promoteur, est né au lendemain de la chute des trois grandes villes du nord sous la forme d’une association baptisée Action des jeunes pour Sauver le Nord (AJSN). Sit-in à la tour de l’Afrique, appels à l’aide lancés à la communauté internationale, inscription des jeunes volontaires pour la reconquête du Nord, trois missions humanitaires dans le cadre du collectif « cri de cœur ». Le mouvement d’auto-défense « Bouyan ba hawi » est alors créé et se lance dans la « formation militaire ». On connaît la suite des événements.... suite de l'article sur L’Essor