L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté de droit privé a décrété le mercredi 9 mars une grève de deux jours. L’objectif est d’exiger de l’administration le retour des 3200 étudiants omis sur la liste après la parution des résultats définitifs de l’année 2012-2013.
La tension reste toujours vive entre l’AEEM et le rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (UJSP), l’administration de la Faculté de droit privé (FDPRI). En effet, suite à la réforme engagée par le gouvernement en 2011 de scinder l’Université de Bamako en 4 entités, l’USJPB a vu le jour avec la fusion de l’ex-Faculté des sciences juridiques et politiques et l’ex-CESB.
Les étudiants ont été répartis entre les Facultés de droit public et privé. A l’ouverture des classes en 2011-2012, le rectorat a instruit aux étudiants de l’ex-CESB inscrits de ne plus faire l’inscription. Mais il a été exigé de ceux qui n’étaient pas en règle de s’inscrire avec une pénalité de 26 000 F CFA. A la suite des opérations, beaucoup d’étudiants ont été informés qu’ils ne peuvent plus s’inscrire, mais qu’ils peuvent se faire enregistrer. Cette mesure a occasionné des milliers omissions au sein des deux facultés.
Pour une issue favorable, le comité AEEM a multiplié les rencontres avec le rectorat. Ce qui avait permis la mise en place d’une commission de crise. Les intéressés ont payé 26 000 F CFA comme frais d’inscription au titre de l’année universitaire de 2011-2012. Pour la rentrée 2012-2013, tous les étudiants ont eu la possibilité de s’inscrire et ont obtenu chacun sa bourse de l’année en cours.
Mais après la proclamation des résultats, de 3200 se sont vus omis sur la liste. L’argument avancé par l’administration est que les omis n’étaient pas enregistrés sur l’Artémise, un logiciel de centralisation des dossiers des étudiants. Or, les intéressés se sont acquittés de leur devoir d’inscription et disposent d’un bulletin de versement.
Plus tard, le comité AEEM de ladite Faculté s’engagé à trouver une solution sans violence mais rien n’a changé. Ce qui l’a poussé à décréter des grèves de dénonciations sans précédent. Mercredi 9 avril, le comité AEEM a rappelé l’administration en décrétant une grève de 48 h.
Les examens de fin d’année risquent d’être perturbés si les autorités ne réagissent pas. Selon un membre du comité que nous avons contacté au téléphone, « il n’aura pas d’examen cette année, pas seulement à l’USJP mais dans l’ensemble des universités nationales tant que les 3200 camarades ne font pas leur retour ».
Il a lancé un appel au département de tutelle à prendre la situation à main avant que les choses ne se gâtent.
Maliki Diallo