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Moussa Mara nommé premier ministre : Une ascension politique en flèche ?
Publié le vendredi 11 avril 2014  |  Le Débat




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Nommé Premier ministre par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, après la démission de l’ancien chef du gouvernement, le week-end dernier, le président du parti Yelema et ancien ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville Moussa Mara s’est vite retrouvé au sommet de l’Etat. À 39 ans, l’expert-comptable est en train de gravir les échelons à grands pas.

Sept petits mois, le voilà qui s’en va. Oumar Tatam Ly, désormais ex-Premier ministre a remis samedi 5 avril sa démission au président Ibrahim Boubacar Kéita. L’ancien chef du gouvernement, nommé en septembre 2013, a expliqué les raisons de son choix dans une lettre transmise à IBK. Il y affirme que des « dysfonctionnements » et des « insuffisances » au sein du gouvernement ont réduit « sa capacité à relever les défis », tout en soulignant ses divergences de points de vue avec le chef de l’État. Bref, Oumar Tatam Ly estimait ne plus avoir les mains libres pour conduire l’équipe gouvernementale.

Si la rumeur d’un remaniement flottait dans l’air bamakois depuis quelques semaines, la soudaine démission d’Oumar Tatam Ly fut une surprise. Il en est de même de la nomination de l’ancien ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, le jeune Moussa Mara, au poste de Premier ministre. Il n’est pourtant pas un inconnu sur l’échiquier politique malien. C’est aussi une vieille connaissance d’IBK. En effet, cet expert-comptable de formation a conduit une liste indépendante aux élections législatives de 2007, en Commune IV de Bamako. Il s’est qualifié pour le second tour face à un certain… Ibrahim Boubacar Kéita, qui remporta finalement le scrutin.

Deux ans plus tard, Moussa Mara pense enfin tenir sa première victoire électorale en 2009 après son succès aux municipales dans la même Commune, mais le scrutin est invalidé en raison d’irrégularités. Il obtient finalement gain de cause deux ans plus tard, en se faisant élire maire après l’organisation d’élections partielles. L’ambitieux édile a alors lancé son propre parti, Yelema, qu’il représentera à l’élection présidentielle de 2013. Après avoir recueilli 1,5 % des voix lors du premier tour, Moussa Mara se rallie à la candidature du futur président IBK. Une alliance politique récompensée en septembre par sa nomination à la tête du ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, puis par celle plus récente et prestigieuse, au poste de Premier ministre.

La nomination du jeune Mara à la Primature traduirait-elle une ascension politique en flèche ? Difficile d’y répondre. Ce qui est sûr, c’est que le président du parti Yelema est en train d’imprimer de sa marque la scène politique malienne. Très populaire, l’homme vient d’être porté à la tête du gouvernement après avoir été maire de la Commune IV et ministre de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, un poste qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la Primature.
Fombus

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