Cela nous donne à penser à la vie de la nouvelle compagnie qui est en formation actuellement à Kati. Composée des éléments du bataillon GTI WARABA et des nouveaux recrutés de 2013, qui viennent à peine de sortir de la formation. Ces hommes mutés à Kati- majoritairement jeunes- bénéficient de la formation ITM des Nations-Unies.
A 45 kilomètres de Kati et seulement 14 kilomètres après Diago (lieu de formation), ils vivent dans le calvaire. Pas de nourriture de qualité, pas d’eau potable suffisante. Pas de condition idoine en un mot. Et la preuve en est qu’à leur arrivée à Kati pour la formation, ces hommes se sont pris en charge en nourriture pendant une semaine. Il a fallu des révoltes par ci par là pour que l’Etat les prenne en charge. Et avec quoi ? Des plats que tout le monde déplore : Petit déjeuner, une baguette de pain partagée entre trois militaires ; à midi et le soir des plats qui ne tirent même pas à un enfant sa faim. Pour l’eau, le bidon est journalier et un bidon de 20 litres est partagé entre 10 à 20 militaires.
Ils sont aujourd’hui dans l’amertume totale. Quelques-uns parmi eux que nous avions rencontrés vendredi dernier à Kati ville veulent tous retourner là où ils étaient avant d’être mutés à Kati. « Ça ne va pas ici. On ne connait personne. On n’a même pas là où prendre du crédit au cas où on est en panne d’argent. Et cela est permanent. Nous souffrons vraiment ici. Et nous comptons demander à ce qu’on soit muté à notre lieu de départ pour Kati », nous a confié un jeune militaire venu de Sikasso.
La compagnie est divisée en trois groupes de formation. Le premier groupe a fini hier et le deuxième est entré pour deux semaines aussi. Ces hommes n’ont droit à aucun avantage. A par la formation, ils n’auront pas de perdiem, donc se contenteront de leur maigre salaire.
Les éléments du bataillon Waraba maintenus pour la formation sont venus des localités de Sikasso, Ségou, Kayes et Nioro pour un effectif respectif de 30 par localité.
B.Y