Les vieilles habitudes, dit-on, ont la vie dure. L’ancien directeur de la Sécurité d’Etat (SE), nommé ministre de la Défense et des Anciens Combattants dans les gouvernements IBK, I et II renoue avec ses vieilles habitudes : la filature, les écoutes, et les persécutions.
Paradoxalement, les écoutes de téléphone font appel à la technique de la filature, pratique aussi vieille que la police. Plusieurs services du ministère de la Défense disposent d’un contingent de lignes dans le cadre des écoutes administratives. Le Mali est atteint par cette forme aigue d’espionnite qui n’épargne personne. Filé et persécuté, l’honorable est l’objet de poursuite judiciaire commanditée par les barons du Front uni pour la sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR).
L’élu du Parti SADI de Kolondiéba, malgré son immunité parlementaire, serait sur la liste noire de certains hommes politiques populistes à abattre. On peut tuer un homme mais pas des idées, aimait dire Thomas Sankara, ancien président du Burkina Faso abattu par Blaise Compaoré. Le nom d’Oumar Mariko figurerait dans l’agenda des sbires du pouvoir en place.
Récemment, un militaire en «mission» s’est fait prendre et remis au commissaire adjoint du 12 e arrondissement à Bamako. Quelques minutes plus tard, il a été libéré. Le FDR en veut à Mariko pour avoir commémoré le 22 mars 2014 sur l’aire de Radio Kayira (date anniversaire) du coup de force perpétré par le Comité national pour le redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE). Si ce n’était pas le CNRDRE, IBK et son Rassemblement Pour le Mali(RPM) ne seront pas là.
Le Parti SADI avec ses cinq députés ne siège pas au gouvernement IBK II
Malgré son appartenance à la majorité présidentielle avec cinq (5) députés, le parti SADI ne siège pas dans le gouvernement dirigé par Moussa Mara. On gère un pays sur du vrai. Le clientélisme ou la phratrie ont fait leur temps avec son lot de mécontentements.
Au Mali avec un député, le chef de parti devient ministre ou Premier ministre
Fait délibéré ou sabotage ? Allez- savoir auprès de la vieille classe politique malienne. Ce qui se passe au Mali sous l’ère IBK défraye la chronique : un chef de parti politique devient ministre avec seulement un député. Pis, un parti politique affilié à la majorité parlementaire peut siéger dans le gouvernement avec un député.
IBK évince ses bienfaiteurs généraux de l’ex-CNRDRE : Moussa Sinko Coulibaly, Abdoulaye Koumaré
Ayant appris le limogeage des généraux- ministres dans le gouvernement IBK II, à la ruche (ADEMA), un cadre s’indigne en ces termes : Quoi qu’on dise Dioncounda Traoré s’est bien occupé des militaires du Comité national pour le redressement de la Démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) avec à la clé des promotions.
IBK les a tous mis en prison malgré leur soutien à son élection à la présidence de la République. Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration territoriale, aurait joué un rôle important dans l’élection d’IBK et aurait pris même le risque de le faire élire au premier tour de la présidentielle. Quant au général Abdoulaye Koumaré, ministre pendant la transition, aurait financièrement joué un rôle important. Il était aussi l’intermédiaire entre le CNRDRE et IBK.
La Rédaction