Déjà forte de 70 parlementaires, le Rassemblement Pour le Mali, parti présidentiel, ne parait pas se suffire de ce niveau de représentativité. Il vient d’accueillir la demi-dizaine de députés élus sous les couleurs de Fare An Ka Wuli, qui ont débarqué armes et bagages au groupe dirigé par l’Honorable Seydou Dembélé. L’artisan de leur démission, de sources concordantes, n’est autre que l’inspecteur des douanes Zoumana Mory Coulibaly, a claqué la porte aux FARE bien avant les élus qu’il a contribué à faire élire.
Cette adhésion de taille RPM porte à 75 le nombre de parlementaires qui vient de réussir son cap sur la majorité absolu à l’Assemblée nationale, quelques mois seulement après son installation. Avec cette nette autonomie, le Rassemblement n’a ainsi plus besoin des autres composantes de la majorité présidentielle pour imposer ses choix, orienter l’action parlementaire et distribuer les rôles à sa convenance. Ses partenaires politiques peuvent toutefois s’interroger sur les réelles motivations de son cap sur une majorité absolue parce que cette aspiration à la suffisance procède, à tout le moins, d’une crise de confiance évidente au sein de la mouvance pro-IBK. L’opposition, sous la coupole de Soumaïla Cissé, pourrait même profiter de cette brèche pour ratisser dans les rangs du camp présidentiel. Autre donne non négligeable : le SADI d’Oumar Mariko, partenaire des députés de FARE An KA WULI, se retrouve du coup désemparé par le départ des cinq parlementaires au Rpm.
Micmac
Financement des partis politique
Le décret qui se fait toujours attendre. Il est mitigé. C’est en rapport avec le financement des partis politiques qui risque peut-être de devenir même litigieux. Sentant la contestation se murir dans les rangs des formations politiques, Koulouba a vraisemblablement décidé de suspendre sa signature en attendant de voir clair dans ce qui est considéré comme le pot-aux-roses de l’année. Celui-ci se résume en ceci : le Rpm s’est miraculeusement taillé la part du lion aux dépens des autres pendant que sa majorité n’est visiblement pas encore éligible pour l’aide en question. La manœuvre, selon toute évidence, a été orchestrée de main de maître en complicité avec la Dge, mais trop grossière pour être admise avec un champion de la lutte contre l’injustice de la trempe d’IBK.
ONU
Le bla-bla de la politique inhérent à une haute fonction morale
Ce qui se passe ces derniers jours est un véritable « chef-d’œuvre» digne d’un amateurisme et d’une importance politique qui dépasse l’entendement. Sous tous les cieux et dans n’importe quel pays de la planète, il y a certain règles d’or à ne jamais franchir pour tout homme politique aspirant à la fonction suprême. Ces règles tacites (les mêmes pour tous) relève non seulement du flair politique mais du simple bon sens. Elles son au nombre de trois. A suivre…
La Rédaction
