BAMAKO - Un soldat malien appartenant aux "Bérets rouges", un corps d`élite qui assurait la protection de l`ex-président renversé Amadou Toumani Touré (ATT), a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi près de Bamako dans des conditions "troubles", a appris l`AFP de sources concordantes.
"Le sergent-chef Amadou Traoré a été tué par balle dans des conditions
troubles dans un camp militaire" situé près de Bamako, a déclaré un de ses collègues, sous couvert de l`anonymat.
Les putschistes du 22 mars contre ATT ont rendu le pouvoir le 6 avril à des civils, mais sont restés très influents à Bamako où ils ont procédé à l`arrestation de nombreuses personnes considérées comme des proches de l`ex-président, dont des militaires. Ils sont accusés par des organisations internationales de défense des droits de l`Homme d`avoir commis de nombreuses exactions et meurtres dans la capitale et ses environs, dont une vingtaine de militaires.
Djénaba Touré, épouse d`un militaire habitant le camp dans lequel le soldat a été tué dans la nuit, a affirmé: "ce n`est pas clair. On veut savoir pourquoi et comment il est mort".
Le camp des "Bérets rouges" - unité dissoute depuis le coup d`Etat du 22 mars - où a été tué le soldat, est à mi-chemin entre le palais présidentiel de Koulouba et le camp militaire de Kati, quartier général des auteurs du coup d`Etat commandés par le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Le 1er août, des dizaines d`épouses de "bérets rouges" s`étaient
physiquement opposées à des hommes armés pour les empêcher d`arrêter leurs maris et compagnons dans une caserne située au coeur de Bamako.