Depuis le 11 avril 2014, le département de la jeunesse et des sports du Mali, est scindé, suite au remaniement ministériel, en ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne et en département des sports. Si la jeunesse et la construction citoyenne restent dans les mains du ministre sortant, Me Mamadou Gaoussou Diarra, le sport est confié désormais à Housseini Amion Guindo dit «Poulô» (Le Peulh). Il a la lourde responsabilité de développer le sport dans notre pays dans toutes ses dimensions.
Au département des Sports, Housseini Amion Guindo n’est pas en terrain inconnu. En effet, il est un passionné qui a acquis et dirigé le Stade malien de Sikasso en 2004. La même année le club accède à la première division, pour la première fois de son histoire (fondé en 1963), grâce à un immense investissement de son président. De 2007 à 2009, Poulô a occupé le poste de vice-président de la Fédération malienne de football (Femafoot). Le Président du parti la Convergence pour le développement du Mali (Codem), doit avoir donc une petite idée des tâches exaltantes, difficiles, ou défis qui l’attendent pour être relevés.
L’on pense aisément en première ligne, à un trophée de la Coupe d’Afrique des Nations de football. Le foot étant le sport roi des sports pratiqués avec plus de fans. Le 5ème sur les 27 candidats du scrutin présidentiel de 2013, après Ibrahim Boubacar Kéita (Rpm), Soumaïla Cissé (Urd), Dramane Dembélé (Adema-Pasj), Modibo Sidibé (Fare), aura beau poser des actes tangibles, sans une Can, le travail restera inachevé. Le député élu de Sikasso en 2002-2007 et 2007-2012, sait combien les maliens tiennent à cette coupe. Dans cette compétition la plus prestigieuse d’Afrique, le Mali a eu a occupé toutes les places pratiquement. 2ème à Yaoundé 1972, 3ème aux Can 2012, 2013, 4ème aux Can 2002 et 2006, éliminé au premier tour aux Can 2008 et 2010, etc.
La route semble bien tracée devant lui pour réussir peut être là où ses prédécesseurs ont échoué malgré leur volonté d’inscrire leur nom en lettre d’or sur cette page glorieuse de l’histoire de notre sport roi. Cela, avec une équipe nationale A digne de ce nom en gestation avec le sélectionneur Henry Kasperzack. Le seul match amical produit par la version des Aigles Kasperzack II, a montré des signaux d’espoir, d’espérance. A condition qu’elle soit accompagnée, suivie, soutenue, mise dans les meilleures conditions de travail pour donner au Mali ce qui lui échappe depuis des décennies: le trophée continental. Les éliminatoires de la Can 2015 qui débuteront sous peu, offrent l’occasion au nouveau ministre de rêver à la réalisation de ce rêve.
La même attention doit être portée aux autres équipes nationales de foot (espoir, locale, junior, cadette). Le basketball, le Judo, le taekwondo, l’athlétisme, la Boxe, le karaté, etc. Dans ces disciplines des médailles et trophées ont été décrochés, mais elles doivent être plus appuyées pour avoir d’autres consécrations continentales. Atteindre des résultats dépend incontestablement de la bonne collaboration des différents acteurs du sport. Sans cela, rien ne sera atteint. Et l’on continuera à jeter l’argent du contribuable malien par la fenêtre, et voir les trophées nous échappés. Avec le mérite d’être des eternels participants.
Hadama B. Fofana