Ces dernières semaines sont chaudes, très chaudes pour les nouvelles autorités. Et tout laisse à penser que les jours, voire les mois à venir le seront aussi. Du coup, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita qui a pris fonction, il y a seulement sept mois, semble être sur des braises.
En 2013, IBK a été plébiscité par les Maliens afin qu’il trouve une solution à la grave crise du nord. Définitivement. Au moment où les autorités peinent à résoudre ce problème, des mouvements séparatistes du nord, voilà que d’autres problèmes pointent à l’horizon. On peut dire le front social est en ébullition non seulement avec le déguerpissement des centaines de commerçants détaillants du Boulevard du Peuple et qui ne savent plus à quel saint se vouer mais aussi, avec les incendies qui ont ravagé ces derniers temps tous les marchés ou presque de Bamako. Ne sachant plus où mettre de la tête, les regards des commerçants victimes sont braqués sur les autorités qui doivent faire quelque chose.
Nous ne nous étendrons pas sur la gravissime «affaire Tomi» qui vient de surgir avec toutes ses conséquences qu’elle présente pour IBK et pour le Mali.
Mais rappelons qu’en ces temps qui courent, le panier de la ménagère souffre. Ils sont peu les Maliens qui arrivent à faire bouillir leur marmite deux fois par jour.
Par ailleurs, notons que depuis trois jours, les «victimes de la spéculation foncière», ont pris leur quartier à la Bourse du travail. Ce sont plusieurs dizaines de personnes venues de toutes les régions du Mali et essentiellement des vielles personnes, qui estiment avoir été injustement dépouillées de leur terre ou parcelles par les «seigneurs de la République».
Ces révoltés n’entendent pas bouger de la Bourse du travail devenue «victime-bougou», tant qu’ils ne sont pas mis leur droit. Mardi 08 avril dernier, l’ex Premier ministre, Oumar Tatam Ly a annulé une rencontre avec ces victimes de l’injustice. Mais aux dernières nouvelles, celui-ci a finalement décidé de les recevoir le mercredi dernier.
Ce n’est pas tout, une marche, selon nos informations, était prévue le 8 avril passé. Une tendance de la police nationale décidait de battre le pavé pour dénoncer la mort de Siriman Fané et demander la libération de certains policiers arrêtés dans le cadre de l’affaire «des bérets rouges ». Rappelons que Siriman Fané était un syndicaliste de la police nationale. Il est décédé alors qu’il était sous mandat de dépôt.
Autant de problèmes qui constituent, selon des observateurs, une bombe sous le fauteuil présidentiel d’IBK. Une bombe qu’IBK doit absolument désamorcer.