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Pr Modibo Diakité, chercheur : «Les partis politiques sont considérés, au Mali, comme un fonds de commerce pour leurs leaders, c’est pourquoi, ils peinent à mobiliser les populations»
Publié le mercredi 16 avril 2014  |  Le Canard Déchaîné




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C’est, du moins, ce que le Pr Modibo Diakité a déclaré samedi dernier. C’était au cours d’une conférence-débat, au Centre Djoliba, dont il était l’animateur. Elle était organisée par l’association Radio Kayira sur le thème : «les défis à relever pour une démocratie réelle au Mali, après le coup d’Etat du 22 mars 2012, bilan de cet exercice». La police des débats était assurée par l’honorable Oumar Mariko, secrétaire général du parti Sadi.

L’exposé du conférencier a porté, essentiellement, sur le fonctionnement des sociétés africaines et surtout du Mandé, du moyen âge à nos jours. A en croire Pr Modibo Diakité, le Mandé qui constitue une partie de l’actuel Mali, a connu la démocratie depuis le 13è siècle, avec la «Charte de Kurukan-fukan». Soit plus de 500 ans avant l’occident. Selon lui, on retrouve dans cette charte, tous les principes sacro-saints de la démocratie et les principes conformes à nos valeurs sociétales. Mais il regrette de constater que ces règles d’administration sont abandonnées au profit de la démocratie occidentale, inadaptée à nos réalités.

Le Pr Diakité est formel : «Aucune société ne peut évoluer avec du copié-collé des règles d’une autre société» a-t-il déclaré. Avant d’indiquer que les défis à relever pour une démocratie réelle au Mali sont connus. Il s’agit dit-il de sortir des hold-up sur la démocratie, de restaurer notre savoir-faire (en se l’appropriant et en faisant sa promotion), de procéder à une réforme des institutions de la République, de la constitution malienne, des partis politiques et de la société civile. Ces défis, a martelé le conférencier, sont aux antipodes de notre société, parce que importés d’ailleurs. Autres défis à relever, c’est l’exigence des débats contradictoires et l’interdiction de l’opportunisme politique.

Ainsi, il sera hors de question pour les partis politiques de rejoindre le parti au pouvoir, comme c’est le cas aujourd’hui. Cette situation fait dire au conférencier que «les partis politiques au Mali sont un fonds de commerce pour les leaders politiques qui peinent à mobiliser les populations ». Pour lui, nombreux sont les leaders de partis politiques qui n’hésitent pas à monnayer leur partis contre leurs intérêts personnels ou des postes. Et un autre intervenant, d’ajouter que les partis politiques et les leaders politiques sont en mal de crédibilité. Et peinent à mobiliser même les membres de leur famille.

Le coup d’Etat de mars 2012, il en a brièvement parlé. «Le coup d’Etat du 22 mars 2012 devrait permettre de redresser et de donner un nouveau départ à la démocratie malienne. Ceux qui n’ont pas compris cela, n’ont rien compris» conclut Pr Modibo Diakité.
A. BERTHE

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