Dans l’impossibilité de servir l’armée malienne faute d’outils indispensables et de ressources humaines qualifiées pour leur utilisation, des missiles acquis dans les années 70, dont la date de fabrication remonterait à 1950, sont aujourd’hui dispersés un peu partout dans les bases militaires du pays et représenteraient un danger pour la sécurité des populations.
Pour pallier à ce danger, le gouvernement du Mali en partenariat avec les Nations Unies a entamé, le 28 mars 2014, une vaste opération de destruction de ces engins explosifs. Pour édifier l’opinion nationale sur cette opération, le ministère de la Défense et des Anciens combattants, le 16 avril 2014, a organisé une visite de terrain à l’intention d’une quinzaine de journalistes à Tjintjinbougou, situé à 5 Km de Katibougou. C’était en présence de Diaran Koné, chargé à la Communication dudit département et du coordinateur des opérations, M. Vincent.
Pour la circonstance, les journalistes ont pu assister à la destruction de 4 missiles. L’opération s’est déroulée en deux phases à savoir la phase de carburation et celle de la détonation des explosifs. Selon M. Vincent, cela complète le nombre de missiles détruits à 13 sur les 85 programmés pour être détruits avant la fin de l’opération. Avant de préciser que cette opération s’inscrit dans un vaste programme de destruction de missiles obsolètes entamée par le gouvernement malien. A l’en croire, l’opération permettra de redonner la sécurité à des endroits qui le méritaient. Car, explique-t-il, ces missiles acquis par le Mali auprès de l’Union Soviétique dans les années 70 ont été fabriqués entre 1940 et 1950. Or, poursuit-il, les éléments qui rentrent dans sa composition chimique ont une durée de vie de 15 à 20 ans.
Toute chose qui, selon lui, atteste du caractère vétuste et obsolète de ces engins explosifs. Au-delà, ajoute M. Vincent, les conditions de stockage de ces milices ne respectent pas les normes internationales de leur conservation. Par conséquent, estime-t-il, ils peuvent représenter un danger pour les villes de fortes densités comme Bamako. « Car, chacun de ces missiles a une capacité de nuisance qui peut atteindre un rayon de 2 Km », a-t-il dit. Se prononçant sur les effets néfastes de la destruction de ces engins sur l’environnement, il assure qu’ils sont de zéro impact. A l’en croire, les Nations Unies prévoit dans les jours à venir la réalisation d’une école de formation des inspecteurs en armement et en arme à Bafo (Ségou). Ce qui permettra de faire l’inventaire des armements obsolètes dans notre pays.
Pour le chargé à la Communication du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le Colonel Diaran Koné, il ne sert à rien de garder des engins explosifs qui représentent un danger pour les populations s’ils ne peuvent plus servir à l’armée malienne.