Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a animé hier matin un point de presse sur la situation de la fièvre hémorragique Ebola au Mali. C’était à son département en présence de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre cette épidémie notamment l’organisme américain NIH qui a décidé de soutenir le Mali.
A en croire le ministre de la Santé, il y a quelques jours, deux échantillons avaient été envoyés aux Etats-Unis pour analyse. Ces deux échantillons se sont révélés négatifs. Un troisième échantillon a été envoyé dans ce pays et l’analyse est en cours.
Récemment, d’autres échantillons ont été envoyés aux USA et au Sénégal. C’est sur ces entrefaites qu’un organisme américain, en l’occurrence NIH, a décidé d’appuyer le Mali dans l’analyse des échantillons. Il travaille avec le CNTS, l’INRSP, le Cnam et Serofo.
Selon le ministre Koné, tous les échantillons qui avaient été envoyés à l’extérieur ont été analysés sur place par NIH. Soit en tout 9 échantillons sanguins.
A cela s’ajoute un 10e échantillon qui a été prélevé sur la dépouille mortuaire d’une dame qui était revenue de la Guinée. Tous ces 10 échantillons se sont révélés négatifs après analyse de l’organisme américain NIH. Ce qui a fait dire au ministre de la Santé qu’à la date d’aujourd’hui, « il n’y a ni de cas confirmé, ni de cas suspect de la fièvre hémorragique Ebola au Mali ».
Néanmoins, Ousmane Koné recommande la vigilance à toutes les structures impliquées afin que le contrôle soit de rigueur et que les consignes données restent en vigueur jusqu’à ce que le risque soit écarté.
« Nous avons maintenant les moyens de vérifier ici au Mali au lieu d’attendre les résultats de l’extérieur qui peuvent prendre du temps », a expliqué le ministre de la Santé, Ousmane Koné.
Le représentant résident de l’OMS au Mali, Ibrahim Socé-Fall, a souligné que son organisme apprécie cette information selon laquelle il n’y a ni cas confirmé, ni cas suspect de fièvre Ebola. « Nous continuons avec la même rigueur et il s’agira de renforcer le système de surveillance », a expliqué le représentant résident de l’OMS au Mali.
Le coordonnateur des postes de contrôle, Samba Sow, a fait savoir que c’est une bataille qui est gagnée, mais pas la guerre. Il appelle au renforcement de la vigilance et à la recherche des cas suspects dans le pays.
Abdoulaye Diakité
Sur le virus Ebola :
La sensibilisation gagne du terrain
Le lycée Castors a abrité hier, une conférence de sensibilisation sur le virus Ebola. Elle était animée par Ousmane Daou, titulaire d’une maîtrise en biochimie et microbiologie.
La sensibilisation gagne du terrain à propos du virus Ebola, dont une épidémie frappe la Guinée-Conakry. Mardi, le lycée Castors a abrité une série de conférences sur le virus Ebola.
Il s’agissait, pour les administrateurs, de sensibiliser les élèves et le personnel sur le mode de transmission et les précautions à prendre contre le virus Ebola aux portes de notre pays. Pour mieux aborder ce sujet capital, il a été procédé à la mise en place de plusieurs sous-groupes composés d’apprenants.
Le conférencier, Ousmane Daou, professeur d’enseignement secondaire, titulaire d’une maîtrise en biochimie et microbiologie, a évoqué le virus Ebola, qui nous vient d’Afrique centrale et occidentale, mais aussi d’Asie. Il a expliqué que le virus a pris le nom d’un fleuve du Congo, dénommé Ebola, d’où il est originaire. Pour la première fois, le virus a été découvert en 1979.
Il existe 5 types de virus de ce genre comme Ebola, a ajouté le conférencier. Et de rappeler les symptômes de la maladie. Il s’agit de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, de l’hémorragie, de la toux, entre autres.
Précaution
Les modes de prévention pour éviter la propagation de la maladie ont été indiqués par M. Daou. Il s’agit d’éviter le contact direct avec un malade, ne pas utiliser ses objets souillés, ne pas rentrer en contact avec le vomi et les selles contaminées du malade, ne pas toucher aux personnes décédées des suites de fièvre Ebola. Le lavage des mains a été recommandé.
Le conférencier a indiqué également qu’il n’y a encore ni vaccin ni traitements contre la maladie. Seule avec des combinaisons disponibles et des mesures sanitaires peuvent prendre en charge le malade. Mais, il a signalé qu’il faudra plusieurs mois pour effacer une présence éventuelle du virus chez un malade, notamment dans les liquides biologiques comme le sperme, les hormones, entre autres.
Le conférencier a éclairé sur les cas suspects dans notre pays. Il a précisé que sur les trois cas décelés au début, deux cas, après des analyses à Atlanta ont été blanchis, le troisième attendait ses résultats.
Il a salué l’initiative du lycée Castors et les autorités sanitaires qui ont mis en place des dispositifs d’alerte pour éviter la propagation du virus dans notre pays.
Maliki Diallo