Le Centre Aoua Kéita a abrité, le 9 août dernier, la 3ème session du Conseil d’Administration de l’Agence nationale d’Assistance Médicale (ANAM). Présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’Action Humanitaire, de la Solidarité et des Personnes Agées, Amadou Rouamba, la réunion s’est déroulée en présence de la Directrice Générale de l’ANAM, Mme Zouré Fadimata Maïga, du représentant du ministère de tutelle, le Conseiller Koulou Fané et du Directeur National de la Protection Sociale et de l’Economie Solidaire, Luc Togo.
Sur les 10 administrateurs convoqués (4 pour l’Etat, 4 pour les usagers, 1 pour la société civile et 1 représentant le personnel de l’ANAM), 7 seulement étaient là, dont certains arrivés très en retard, et 1 avait remis une procuration à ses collègues. Le quorum étant atteint, le CA pouvait valablement se tenir.
A son Ordre du Jour, la lecture et l’adoption des documents des sessions précédentes et les examens et adoptions des rapports d’activité 2012 et d’exécution budgétaire 2011 et 2012 à mi-parcours. Rappelons que le projet de budget 2011évaluait celui-ci à 1 milliard 413 millions de FCFA.
Les Administrateurs ont aussi étudié les projets de délibérations relatifs à l’organisation et au fonctionnement des commissions techniques de travail, à la mise en place d’un Fonds social à l’ANAM et à la correction de la grille annexée à l’Accord d’établissement de l’ANAM. Enfin, ils ont mené des réflexions sur les difficultés récurrentes de mobilisation des ressources des collectivités territoriales et ses conséquences sur le fonctionnement de l’Agence et sur le processus de relecture du Décret portant désignation des membres du CA.
Dans le contexte de crise multidimensionnelle que nous vivons actuellement, force est de constater, avec tous les participants à ce CA, que l’écueil le plus important auquel est confrontée l’ANAM est la mobilisation de ses ressources, surtout celles en provenance des collectivités territoriales. C’est un problème récurrent depuis 2 ans qu’existe l’Agence, et il urge qu’il soit résolu, sous peine d’empêcher l’ANAM de mener à bien ne serait-ce qu’une partie de ses missions.
En effet, la population de personnes indigentes au Mali est estimée à 5% de la population totale, soit 597 835 personnes. L’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM), Etablissement Public national à caractère Administratif (EPA) doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, a vocation à renforcer le processus d’extension de la protection sociale au Mali et à lutter contre l’iniquité dans l’accès des populations aux soins de santé de base, selon la Loi N° 09-031/AN-RM du 27 juillet 2009 et le Décret N° 09-554/P-RM du 12 octobre 2009.
Sa mission première est la gestion du Régime d’Assistance Médicale (RAMED) basé sur la non contribution du bénéficiaire. L’Agence est chargée de l’encaissement des ressources et de la prise en charge des prestations. Le RAMED est censé être financé par les collectivités territoriales à hauteur de 35% et l’Etat, à hauteur de 65%. Des dons et legs et toutes autres ressources peuvent s’ajouter à ces contributions.
Le RAMED a pour bénéficiaires les personnes reconnues comme indigentes par les autorités locales et disposant de certificats d’indigence pour l’année en cours. Il couvre les hospitalisations, avec ou sans interventions chirurgicales; les soins ambulatoires; les examens de laboratoire; l’imagerie médicale; les soins médicaux; la maternité et la fourniture des médicaments en DCI.