Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 05 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

En comparution devant le juge d’instruction mardi matin : Sanogo mobilise six avocats et se déclare malade
Publié le vendredi 18 avril 2014  |  Sentinelle


© Autre presse par DR
Capitaine Amadou Sanogo


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Invité à comparaître devant le juge d’instruction, Yaya Karembé, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo s’est présenté non sans poser quelques difficultés à ses geôliers. Une fois transféré de Sélingué à Bamako, il a déclaré être malade et par conséquent ne pouvait répondre à aucune des questions du magistrat enquêteur. Laissant ainsi le soin à son armée d’avocats d’engager des discussions avec le juge Karembé, notamment sur des aspects de la procédure.

Ce mardi matin, 14 avril 2014, il y avait une foule nombreuse devant le Pôle économique de Bamako où se trouve le bureau du juge d’instruction Yaya Karembé. Apparemment, la comparution du capitaine-général Amadou Haya Sanogo devant le magistrat instructeur n’était pas le secret le mieux gardé et les forces de sécurité ont dû intervenir en un moment donné pour tenir le public à une certaine distance de sécurité des lieux.


Pour les photographes qui s’étaient mobilisés, chacun pour obtenir le scoop du jour en immortalisant l’arrivée ou le départ de Sanogo entouré de ses geôliers, il fallait jouer des coudes pour se trouver à la bonne position, surtout à cause de la distance qui nécessitait du professionnalisme et du matériel de qualité pour pouvoir piquer la bonne photo. Certains de ses chasseurs d’images qui se sont aventurés un peu trop près pour prendre des photos ont été empêchés par la sécurité qui était vraiment sur les dents. L’appareil de l’un d’eux a été même récupéré et vidé de ses images avant d’être restitué à son propriétaire.

Mais déjà, avant l’arrivée de Sanogo, on pouvait voir le dispositif exceptionnel aux alentours du Pôle économique pour comprendre que quelque chose de pas anodin devait s’y produire. Les avocats du capitaine-général sont arrivés l’un après l’autre et se concertaient de temps en temps par groupes de deux, voire de trois. Certainement pour affiner leur stratégie d’intervention devant le juge Karembé.

En effet, pour la circonstance, Me Toureh qui s’est singularisé dans la défense de Sanogo n’était pas seul. Il était avec cinq de ses collègues dont la Sénégalaise Me Dior Diagne, surnommée l’avocate des causes perdues par la presse sénégalaise. Espérons que cette appellation ne soit pas prémonitoire pour le cas de Sanogo qui nécessitera, à coup sûr, du talent pour le tirer des griffes de la justice.

Rappelons que la comparution de Sanogo n’était pas pour l’entendre sur le dossier relatif à l’assassinat des Bérets rouges, mais plutôt sur la mutinerie du 30 septembre caractérisée par de nombreux cas de disparition forcée, voire d’assassinat. Au moment où les avocats défendaient qu’il leur fallait prendre connaissance du dossier avant que leur client ne puisse être interrogé, Sanogo, de son côté, continuait à s’emmurer dans un silence total, arguant qu’il était malade et ne pouvait donc répondre aux questions du magistrat enquêteur. Finalement, entre les avocats et le juge, il a été retenu de se revoir mardi prochain pour l’interrogatoire sur la mutinerie.

Sidiki Magassouba

 Commentaires