Ramené de Sélingué, lieu de sa détention, sous forte escorte sécuritaire, le chef de l’ex-junte putschiste du 22 mars 2012, n’a pu être entendu par le juge Yaya Karembé le mardi 15 avril comme prévu. Pour cause, le capitaine général Amadou Haya Sanogo serait malade et ne serait pas en mesure de faire face à l’audition dans de bonnes conditions. L’homme a, semble-t-il, subi une consultation médicale, nous apprend-on.
Après vérification, il nous est revenu que lors de son passage chez le juge d’instruction Yaya Karembé, aucun certificat médical ou tout autre document pouvant attester que l’inculpé n’était pas au mieux de sa forme n’a pu être présenté. Alors qu’en la matière, il eût été bienséant que ses conseils soutiennent leur argumentation par une note écrite même s’il est vrai que dans le cas d’Amadou Haya Sanogo, de surcroit officier supérieur de l’armée, c’est la Direction centrale des services de santé des armées qui devait faire parvenir ce document.
Ce qui pose un problème quant au bien-fondé de cette maladie. Ou serions-nous en face d’une manipulation de l’intéressé cherchant à éviter son face-à-face avec le juge ?
De source proche du dossier, le juge en réalité, n’a pas tenu compte de la prétendue maladie du chef de l’ex-junte pour reporter son audition. Il a plutôt préféré donner du temps à ses avocats, qui avaient protesté n’avoir pas pris connaissance de son dossier, pour se préparer pour la prochaine audience prévue le mardi 22 avril.
