Il avait martelé qu’il ne discutera pas avec des hommes en armes. Mais le MNLA ne désarme pas malgré les offres de l’Empereur qui est allé jusqu’à lever des mandats d’arrêt et recruter dans ses rangs des députés déserteurs versés dans la criminalité. Kidal demeure dans le giron de la rébellion. Alors Ibk s’est résolu à faire un aveu d’impuissance, il projette des pourparlers avec les groupes en rébellion. Qui dit que la langue contient un os qui l’empêche de s’inverser ?
Décidément, les menaces et invectives n’ont pas fonctionné. Le MNLA a tenu face aux sorties musclées de Ibk partout où il a eu l’occasion du one man show. Soufflant le chaud (les menaces) et le froid (levée de mandats d’arrêt), Ibk qui a présent n’a pas foulé le sol kidalois en tant que Président élu à 77%, aura désormais compris que pour désarmer des combattants, il faut les vaincre au préalable ou se prévaloir d’un début de victoire. Pas dans une situation où le gouverneur et l’armée malienne sont cantonnés à Kidal. Parce que la France a fait faux bond dans la libération du Nord du Mali en ce qui concerne Kidal, limitant son intervention à l’expulsion de ceux qu’ils considèrent comme les seuls terroristes avec lesquels le MNLA a pourtant perpétré toutes les atrocités contre le Mali.
Mieux vaut tard que jamais. Ibk est donc revenu sur terre. Son adresse au gouvernement à l’occasion du premier conseil de ministres au nouveau gouvernement est on ne peut plus clair.
D’abord il invite le gouvernement à maintenir les caps du triptyque Dialogue – Paix – Réconciliation et de l’ambition pour un » Mali émergent » en travaillant chaque jour, sans discontinuer ni tricher.
Et pour être plus précis, Ibk a engagé le gouvernement à œuvrer diligemment à l’avènement de la paix et de la sécurité sur tout le territoire national ainsi qu’à l’idéal d’émergence du Mali. Il a prévenu de tenir le Premier ministre comptable du bilan de l’équipe avant d’ajouter : » Vous serez évalué, sans complaisance, au nom de l’obligation de résultat. Car votre gouvernement doit être un gouvernement de résultats. Un gouvernement debout, et non un gouvernement assis tel un bureau d’études. Je veux des ministres sur le terrain. Je veux un Premier ministre sillonnant le territoire, touchant du doigt les problèmes de nos concitoyens, et me remontant en temps réel les préoccupations de la nation « .
La Rédaction