Les Maliens avaient naïvement cru aux discours pompeux et aux promesses électoralistes de Ibrahim Boubacar Keïta. Cela est indéniable.
Mais, avec le temps et l’exercice du pouvoir, le chef de l’Etat occulte les vraies préoccupations de ses compatriotes. Le blocage de la situation à Kidal en est la parfaite illustration. Or, IBK avait promis que rien ne serait plus comme avant. La réalité a vite rattrapé le président Keïta. Pourtant, il continue avec les discours, sans doute pour se voiler la face. Kidal reste toujours sous l’emprise des groupes armés. L’armée malienne ne s’y aventure guère. L’administration y est confinée dans un secteur précis… Bref, la ville est loin de retrouver la stabilité promise. Et les Maliens s’interrogent : Kidal échappe-t-elle à la République ?
En ces moments de doute et d’incertitude, le président IBK semble gérer les affaires de la République à partir du… CIEL, dans le salon de son nouvel avion, acquis à 20 milliards de nos francs). Et non à Koulouba. Il multiplie des déclarations méprisantes et qui ne sont pas de nature à réconcilier et à rassembler les Maliens. Il nomme tous les membres du gouvernement, sans laisser un seul maroquin à son Premier ministre Mara (le pauvre !). IBK garde le silence sur une sulfureuse amitié qui risque d’éclabousser la République.
En fait, la méthode de gestion de IBK pose beaucoup d’interrogations. Et les Maliens, déboussolés par cette gestion chaotique, s’interrogent sur Kidal. Mais aussi sur leur quotidien et sur l’avenir du pays.