Les travaux du 2è congrès ordinaire du Haut Conseil islamique du Mali (Hci) ont débuté ce samedi 19 avril 2014, au Centre international des conférences de Bamako, sous le haut parrainage du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.
Au total, quelques 350 délégués venus des huit régions du pays, de Kayes à Kidal, prennent part aux à ce congrès (19 et 20 avril) qui pour thème : «Ensemble pour la Paix et la réconciliation nationale». Au nombre des invités de marque figure le Premier ministre, Moussa Mara. Qui avait à ses cotés les autres membres du gouvernement.
Les chefs des institutions de la République, le corps diplomatique et consulaire accrédité dans notre pays, le maire du district, le gouverneur de Bamako, les familles fondatrices de Bamako, ont tous pris part à l’ouverture du congrès qui a débuté par une lecture de quelques versets du Saint Coran.
Le maire de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, a souhaité la bienvenue aux congressistes et à dit tout l’honneur que la tenue d’une telle rencontre représente pour sa commune.
«Ce 2è congrès ordinaire est sûrement d’une grande importance pour le Hci du Mali et, au-delà, pour toute la communauté musulmane de notre pays. Ces assises ont pour but de revisiter le HCI à travers ses textes, son bilan pour lui donner de nouvelles orientations au regard des défis nouveaux, afin de bien répondre aux attentes de la grande communauté musulmane du Mali», a déclaré le maire de la commune III.
Le président de la Commission d’organisation du 2è congrès, Dr Mahamadou Diamoutani, est revenu sur les difficultés qui ont jalonnés le processus d’organisation de ce congrès qui aurait pu se tenir les 22, 23 et 24 juillet 2013, date initialement choisie pour respecter scrupuleusement le mandat du bureau sortant. «Une Commission avait même été mise en place, mais elle a dû suspendre ses travaux suite à l’occupation de Konna, le11 janvier 2013», a-t-il indiqué. Pour le président de la commission, c’est à la faveur du retour à l’ordre constitutionnel, que la commission a repris ses travaux, il y a de cela 5 mois. Elle a procédé d’abord à l’organisation du Conseil national du HCI du Mali qui est l’instance entre deux congrès, puis elle a procédé au recensement des démembrements régionaux, de Kayes à Kidal.
Le porte parole des familles fondatrices de Bamako, Modibo Niaré, a lancé un appel pour un congrès apaisé à la satisfaction de toute la communauté musulmane du Mali.
Président sortant, Mahmoud Dicko a souhaité que ce congrès se tienne dans l’esprit du thème retenu : la paix et la réconciliation nationale. «C’est sous ce signe que nous avons place la rencontre. Car au sortir de la crise multidimensionnelle que notre pays vient de traverser, nous avons besoin et nous sommes obligés de nous réconcilier pour vivre en paix», a déclaré l’imam Dicko. Le président du HCI a salué la grande mobilisation de l’imamat et des érudits venus des quatre coins du pays. «Avec ces participations de qualité les travaux du 2è congrès ne peuvent déboucher que sur du bon», a-t-il indiqué, avant de faire une mention spéciale à Monseigneur Jean Zerbo et au représentant de l’église protestante, qui ont répondu à l’invitation du Hci, en prenant part à la cérémonie d’ouverture des travaux du congrès. Un congrès qui dont le point d’orgue sera l’élection d’un nouveau bureau pour conduire le Haut Conseil islamique du Mali pour un nouveau mandat de quatre ans. Deux candidatures sont en compétition : celle de Mahmoud Dicko (sunnit) et Tierno Hadi Thiam, le président de la ligue des Tidiana du Mali
«Je sais l’intérêt du congrès du Haut conseil islamique pour notre pays ; notre pays a la chance, de ne pas être pays de néophytes. Le Mali est un pays de savoir et d’hommes de savoir», a déclaré le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. Le chef de l’Etat a ensuite donné les raisons pour lesquelles il a souhaité que la date du congrès soit repoussée de quelques jours, jusqu’à son retour de sa visite d’Etat au Sénégal. «Cette rencontre est une très grande importance pour moi. Je ne peux pas la rater», a déclaré le président de la République. Ibrahim Boucara Keïta, a ensuite invité les musulmans de tout faire pour maintenir l’entente et la cohésion qui a toujours régné au sein de la communauté musulmane du Mali.