Ancien ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed occupe désormais le portefeuille de ministre de la Réconciliation nationale. Ce choix définit clairement l’ambition de nos autorités à donner un second souffle au dialogue et aux négociations aujourd’hui au point mort.
La configuration du gouvernement Mara affiche clairement les nouvelles orientations de nos autorités, surtout celle d’aller très vite vers une réconciliation nationale pour une paix durable. En effet, précédemment au poste de ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed hérite du portefeuille de la Réconciliation nationale. Un ministère clé dans la nouvelle équipe gouvernementale. Sa mission est claire : parvenir à une paix durable avec les groupes armés du nord. Ce qui ne serait pas un défi impossible à relever pour lui à en juger à son passé d’ancien de la rébellion des années 90.
Originaire de la région de Tombouctou, il fut même un temps le porte-parole de tous les groupes armés du nord du Mali. Mais il s’est depuis assagi. En 1996, Zahabi Ould Sidi Mohamed a intégré le système des Nations unies. C’est un homme rigoureux, doté d’une grande expérience en matière de négociations dans le cadre du règlement des crises. À son actif, plusieurs missions onusiennes à Haïti, en Côte d’Ivoire ou encore au Soudan.
C’est pourquoi, dans les milieux diplomatiques, on le dit capable de rapidement faire avancer le processus de paix. Selon l’entourage du nouveau ministre de la Réconciliation nationale, chaque camp doit faire des concessions pour parvenir à une paix durable, car le processus de réconciliation est impérieusement nécessaire pour garantir l’intégrité nationale.
En tout cas, au sommet de l’Etat, on considère le ministère de la Réconciliation nationale comme l’un des trois départements les plus importants du nouveau gouvernement. Mais le constat est là : le moteur du processus de dialogue entre groupes armés et Bamako est plutôt poussif. C’est donc pour donner un second souffle au dialogue, aux négociations en cours, que Zahabi Ould Sidi Mohamed, l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, a été nommé à ce poste auparavant occupé par Cheick Oumar Diarrah.