La Minusma, en collaboration avec les universités de Bamako, a initié à l’intention des étudiants une rencontre sur son rôle dans le processus de la paix et de réconciliation dans notre pays. Les travaux étaient présidés par le chef du cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ibrahim Lasséni Coulibaly. C’était en présence du représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU pour le Mali, le Pr. Abdoulaye Bathily, du vice recteur de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako, Moussa Djiré, des recteurs des universités de Bamako, des directeurs des grandes écoles, des doyens des facultés et directeurs des instituts.
Première du genre, la rencontre s’est intéressée au mandat de la Minusma et à la transition politique dans notre pays. Elle a également discuté de la sécurisation et de la stabilisation des centres d’agglomération du Nord de notre pays. Des thèmes comme « la protection des civils et la promotion des droits de l’homme », « catalyser le relèvement dans le Nord », « les Nations Unies au Mali : aspect judiciaires, conduite et discipline, environnement et culture » ont été largement débattus.
Cette rencontre marque le début d’un partenariat qui permettra au monde universitaire de jouer son rôle dans le processus de paix et de réconciliation nationale dans notre pays. Ces deux concepts étant des impératifs au développement de notre nation, Moussa Djiré jugera nécessaire, par conséquent, de s’engager tous à les promouvoir.
A ce propos, il a confirmé l’engagement du monde universitaire à ne ménager aucun effort pour que la paix et la réconciliation soient une réalité dans le pays. Les universités de Bamako rempliront pleinement leur part du contrat de coopération qui les lie à la mission onusienne.
Le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU pour le Mali a expliqué que sa structure a été créée pour appuyer le processus de paix et de réconciliation dans notre pays. Elle travaille à la restauration de l’intégrité de notre pays et aussi et surtout à la restauration de l’autorité de l’Etat de Kayes à Kidal. La Minusma, en plus de sa mission militaire, a une mission d’accompagnement politique et de préservation de droits de l’homme.
La crise qui a secoué notre pays n’est qu’un accident de parcours historique, a estimé Abdoulaye Bathily. Il faut, a-t-il préconisé, que chaque Malien prenne conscience du rôle exceptionnel de l’histoire de notre pays. Il y a de quoi être fier et cette fierté doit être saisie par les étudiants et les intellectuels maliens pour reconstruire le « Maliba ». Il a insisté sur le fait que la crise au Mali n’est qu’une facette de la crise qui secoue le monde actuellement et qui pose la problématique de la gouvernance. Il revient donc à chaque nation de s’employer à résoudre sa crise, de la transcender et surtout de la dépasser.
La Minusma n’est qu’un élément de ce vaste chantier de la reconstruction nationale et du retour de la paix. Abdoulaye Bathily a évoqué le rôle particulier que peuvent jouer les étudiants pour l’unité du pays, la cohésion sociale et le vivre ensemble. Les étudiants, étant les bâtisseurs du Mali de demain, ils doivent être conscients de cette responsabilité historique dans le processus de la paix et de la réconciliation nationale dans notre pays.
Cette initiative, selon Ibrahim Lasséni Coulibaly, constitue l’une des actions importantes que les universités du Mali entendent mener pour contribuer à la promotion de la paix et de la réconciliation dans notre pays. La recherche d’une paix durable est une priorité absolue des pouvoirs publics. Le monde universitaire, à l’instar de toutes les forces de la Nation, doit être mobilisé pour cette cause nationale. Il ne saurait en être autrement pour qui connaît le rôle de l’Université, lieu de savoir et de liberté, dans la construction d’une Nation, a-t-il estimé.
Le contexte de sortie de crise dans notre pays doit être mis à profit pour trouver une solution définitive aux difficultés de l’enseignement supérieur. Dans ce dessein, des concertations ont été organisées sur l’enseignement supérieur dans notre pays. Elles ont formulé des recommandations propres à juguler les graves problèmes du système de l’enseignement supérieur en général et des universités en particulier, a souligné Ibrahima Lasséni Coulibaly. Le partenariat avec la Minusma constitue, de son point de vue, une double opportunité : renforcer la formation des étudiants et permettre aux Universités de s’ouvrir sur leur environnement national.