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La CMDT a pris un nouvel élan.
Publié le lundi 13 aout 2012  |  La Dépêche




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La Compagnie Malienne Pour le Développement des Textiles (Cmdt), après avoir traversé une zone de turbulence, se relance et donne un nouvel espoir au Mali.

Le Président Directeur Général de la Cmdt M. Salif Abdoulaye Sissoko, au cours d’une conférence de presse qu’il a animé le jeudi 9 Août, a fait un brillant exposé sur le bilan des campagnes 2010-2011 et 2011-2012 et sur le projet de campagne 2012-2013. Le coton est considéré au Mali comme le poumon de l’économie du pays. Il procure aux producteurs des revenus pour la satisfaction des leurs besoins monétaires et la sécurité alimentaire à travers la production céréalière. Il soutient les activités des industries textiles et de trituration de la graine, des banques, des transports, des fournisseurs de pièces détachées, d’intrants, de carburant et autres. Histoire de dire que si la Cmdt se porte bien c’est le Mali entier qui se réjouit. Le PDG de la Cmdt dans son exposé se veut rassurant « les campagnes ont commencé et dans de très bonne condition, si la pluie ne s’estompe pas avant le mois de septembre nous pouvons espérer avoir de très bons résultats ». Les paysans ont été payés à temps contrairement aux campagnes précédentes où les paysans devaient attendre un an après les récoltes pour recevoir leurs pécules. La dette interne est réglé, et la confiance est au beau fixe avec les banques : « aucune banque n’a ses arriérés avec nous.. » dixit le PDG de la compagnie. Pour la campagne 2011-2012, M. Salif Abdoulaye Sissoko affirme que « l’objectif a été atteint à hauteur de souhait ». Le Mali s’est hissé au rang de premier producteur africain avec 445 000 tonnes de coton graine soit Cent quatre vingt milles tonnes (180.000tonnes) de coton fibres à exporter. La fibre a été vendue avec grand succès à 255 fcfa le kg soit un besoin de 116 milliards de Fcfa pour les achats aux paysans et 78 milliards de Fcfa pour les intrants. Ces sommes sont entièrement financées par la BDM pour le crédit des coûts d’achats et la BNDA pour le crédit intrant. En marge de ce résultat obtenu dans le secteur du coton, il faut ajouter une quantité importante de céréales sèches dont près de 1 500 000 de tonnes produites dans la zone cotonnière soit 600 000 tonnes d’excédents pour le reste du Mali. Il a aussi relayé l’idée selon laquelle la culture céréalière est souvent délaissée au profit de celle du coton. Il affirme plutôt que, plus les paysans ont une production importante du coton, plus ils ont les opportunités d’avoir les moyens nécessaires (intrants agricoles) pour les cultures céréalières. Car c’est en fonction de la quantité de coton que peut produire un paysan que la Cmdt lui accorde les crédits qui lui permettront de réaliser d’autres projets agricoles. L’exportation de l’or blanc nécessite en plus des camions que dispose la compagnie, la mobilisation les camions qui appartiennent à des particuliers. Toute chose qui réduit le coût du des produits à l’importation, car il est partagé entre la compagnie et les particuliers. Pour la campagne 2012-2013 la compagnie compte consolider les acquis. En plus de la production cotonnière qui reste le même que celui de la campagne précédente la compagnie cotonnière se fixe comme objectif de produire 2 millions de tonnes de céréales sèches. Quant à l’Etat malgré la crise, il a maintenu sa subvention qui est à hauteur de 25 milliards de nos francs. Les dix sept usines d’égrenage commenceront à tourner à plein temps au mois d’octobre. Autant pour l’économie Malienne de profiter des bienfaits de l’or blanc.

Lassina Niangaly

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