Les autorités politiques et militaires ont inondé la presse la semaine dernière par la nouvelle de destruction des munitions obsolètes. Selon des sources militaires approchées sur la question, il s’agit des missiles sol-air utilisées par l’Armée de l’Air dans la défense aérienne de notre territoire national. Motif invoqué : les matériels utilisés dans l’usage de ces engins de guerre se sont dégradés. Pour des raisons de sécurité, il devenait plus intelligent de les détruire que de les garder.
Un argument fallacieux, jugent nos sources. Qui indiquent que nos autorités se laissent manipuler par la France, qui a intérêt à affaiblir notre armée nationale. Nous sommes loin de l’époque, où les officiers mesuraient les enjeux de la puissance de l’outil de défense. A en croire à nos interlocuteurs, chaque fois que des officiers français devraient visiter une de nos casernes, la veille, les hommes vidaient les magasins de toutes les armes à fabrication russe ou allemande. Les officiers d’alors refusaient d’exposer notre capacité à leurs homologues français, qu’ils considéraient comme des espions à la solde de l’ennemi. Mais, la nouvelle génération d’officiers de l’heure démocratique ignore les enjeux de l’Indépendance, dont le socle est l’outil de défense.
Notre interlocuteur d’ajouter que l’Ukraine a accepté de démanteler son arsenal nucléaire contre la promesse de protection par la Russie et les Etats-Unis. Aujourd’hui, elle n’a que ses yeux pour pleurer face à l’agression russe. Le Mali est sur cette voie, déplorent nos sources. En cédant à la pression de la France, qui passe par les Nations-Unies pour obtenir la destruction de notre arsenal de guerre, les autorités maliennes creusent ainsi la tombe de notre pays indépendant. Modibo Kéïta et ses camarades vont encore se retourner dans leur tombe.
MAD