La Botswanaise Amantle Montsho sera sans doute la grande attraction du meeting Grand prix de Bamako. Spécialiste des 400 m et championne du monde en 2011 à Daegu (Corée du Sud), la sprinteuse souligne avoir fait le déplacement de la capitale malienne pour apporter «un message de solidarité et de soutient au peuple malien qui vient de traverser une grave crise».
Celle que beaucoup de responsables de la Confédération africaine d’athlétisme définissent comme «un exemple de fidélité et de modestie» a souhaité participer au Grand prix de Bamako pour «faire plaisir et motiver» ses petites sœurs sur la piste. Et la nouvelle génération comme la Malienne Djénébou Danté se dit fière et honorée de rivaliser avec cette grande star demain (22 avril 2014) sur le tartan du stade Modibo Kéita.
«Ce n’est pas facile d’avoir des grandes stars à des meetings comme le Grand prix de Bamako parce que leurs cachets sont largement au-dessus de nos moyens. Mais, Amantle Montsho a naturellement décidé de venir rehausser la reprise de cette compétition et surtout encourager les athlètes à aller au bout de leurs rêves.
Je manque de mots pour lui dire combien nous sommes honorés de la recevoir sur cette terre africaine du Mali», ajoute Mme Sangaré Aminata Kéita, président de la Fédération malienne d’athlétisme. D’ailleurs, elle ne compte pas poursuivre le reste du circuit des Grands prix dont Abidjan (Côte d’Ivoire) est la prochaine étape après Bamako et avant Ouagadougou (Burkina Faso), Dakar (Sénégal)…
Née en juillet 1983 à Mabudutsa (Botswana) et spécialiste des 400 m, elle est considérée comme la sprinteuse africaine la plus titrée des dix dernières années. On se rappelle que, aux championnats du monde d’athlétisme 2011 à Daegu (Corée du Sud), Amantle Montsho avait remporté la médaille d’or du 400 m féminin devant l’Américaine Allyson Felix et la russe Anastasia Kapachinskaya.
En 2008 déjà, Montsho avait remporté la médaille d'or des championnats d’Afrique d’athlétisme à Addis-Abeba (Ethiopie) en descendant pour la première fois de sa carrière sous la barrière des 50 secondes au 400 m (49 s 83)2. Elle avait alors établi un nouveau record de la compétition et un nouveau record national.
Elle atteint, durant l'été, la finale du 400 m des Jeux Olympiques «Beijing 2008», après avoir notamment réalisé 50 s 54 en demi-finale. Elle prend finalement la 8e place de la finale avec le temps de 51 s 18. En fin de saison 2008, elle se classe 4e de la finale mondiale de l’athlétisme de Stuttgart (Allemagne) figurant ainsi au 4e rang des meilleurs «performeurs» mondiaux de l'année.
L’année suivante (2009), Amantle Montsho se distingue durant les différentes étapes de la Golden League, se classant notamment 2e à Berlin, 3e à Oslo, 6e à Rome et 3e au meeting Areva de Saint-Denis (France). Elle se classe 8e de la finale des championnats du monde de Berlin dans le temps de 50 s 65.
La Botswanaise réalise l'une des meilleures saisons de sa carrière en 2010. Ainsi, 4e des championnats du monde en salle de Doha (Emirats arabes unis), elle décroche fin juillet à Nairobi (Kenya) son 2e titre consécutif de championne d’Afrique en 50 s 03, devant la Sénégalaise May Mbacke Thiam.
Très humble, Amantle Montsho se distingue ensuite lors du circuit IAAF de la Ligue de Diamant en terminant notamment première des Bislett Games d'Oslo et 2e des meetings de Doha et de Gênes. Elle occupe la deuxième place du classement général final de l'épreuve (10 points) derrière l'Américaine Allyson Felix (20 points).
En fin de saison 2010, à New Delhi (Inde), elle s'adjuge le titre des Jeux du Commonwealth en 50 s 10 et offre au Botswana son premier titre dans la compétition.
En septembre 2011, la Botswanaise conserve son titre du 400 m lors des Jeux africains de Maputo (Mozambique) devant toujours la Sénégalaise Ami Mbacke Thiam. Elle remporte deux jours plus tard l'édition 2011 de la Ligue de diamant en s'imposant lors de l'ultime étape à Bruxelles (Belgique) en 50 s 16, signant ainsi sa 5e victoire en sept meetings.
En 2012 et 2013, elle a remporté la Ligue de Diamant sur les 400 m. En 2009, Amantle Montsho avait obtenu une bourse de préparation aux Etats-Unis. Mais, elle a préféré rester en Afrique, précisément au Centre d’athlétisme de Dakar (Sénégal) dont elle est pensionnaire depuis près d’une décennie.
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