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Pour la sécurisation de la population : L’armée malienne procède à la destruction des munitions et missiles obsolètes
Publié le mardi 22 avril 2014  |  Le Reporter Heddomadaire




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Le gouvernement à travers l’armée malienne et ses partenaires du service de lutte anti-mines des Nations-Unies (Unmas) procèdent actuellement à la destruction des munitions et missiles obsolètes qui ne peuvent plus être utilisés. L’objectif est de sécuriser la population du danger que ces munitions et missiles peuvent causer. C’est ainsi que mercredi 16 avril 2014, quatre missiles ont été détruits par les experts de l’Unmas en collaboration avec l’armée malienne. L’opération s’est déroulée sur le champ de tir de l’école militaire inter-armes à Tientienbougou, une localité située à une vingtaine de Kilomètres de Koulikoro.

En effet, les délais de conservation de ces missiles et munitions ont expirés il y a une quinzaine d’années et tous les matériels constituant le système de leur mise en œuvre sont non opérationnels. Ce sont des matériels et équipements reçus depuis les années 1970 et 1980 et atteints par l’obsolescence. Ainsi, ces missiles sont inutilisables et constituent un danger potentiel pour les personnes et leurs biens. Le dernier tir de ces missiles a eu lieu en mai 1999 et depuis toutes les tentatives de tir avec grand risque ont échoué, notamment le tir de septembre 2005 à Sikasso.

Ne disposant pas de compétence et d’expertise technique pour les détruire, le Mali a profité de la présence du service anti-mines des Nations-Unies (Unmas) pour solliciter son assistance en la matière et ses spécialistes sont passés à plusieurs reprises pour visiter ces missiles avant de se décider à les détruire.

Selon le coordinateur du service de lutte anti-mines des Nation unies au Mali, M. Vincent, cet exercice s’inscrit dans une vaste opération de sécurisation des sites de munitions qui a débuté le mois dernier. Celle-ci vise à prévenir d’éventuels dégâts que l’explosion accidentelle de ces missiles pourrait causer. Leur seule conservation crée en elle-même un grand danger pour les personnes et leurs biens. L’expert a rappelé la catastrophe qu’a causée l’explosion qui s’est déroulée au Congo Brazzaville, le 4 mars 2012. Il a précisé que la destruction de ces munitions et missiles n’a pas un impact sur l’environnement.

Pour le lieutenant-colonel Diarran Koné, cet exercice est salutaire dans la mesure où il nous permet non seulement de nous débarrasser d’engins dangereux et de récupérer de la capacité de stockage pour nos armes lourdes, mais aussi et surtout profiter de ces opérations pour mettre à niveau le personnel militaire qui acquiert ainsi plus d’expertise sur ce genre d’exercice. Selon l’explication de Diarran Koné, ces munitions et missiles sont des engins qui fonctionnent sur un rayon large de 2 à 3 Km avec une forte dose de concentration et de fragmentation. «Ce que nous faisons au niveau du ministère de la Défense, c’est pour le bien- être de la population. La destruction de ces armes obsolètes participe de la protection et de la préservation de la quiétude de toute la population», a-t-il conclu.

Pour sa part, le commandant du groupement anti-défense arien, Baba Demba Traoré, a indiqué que le délai de conservation de ces munitions et missiles (15 ans) est dépassé. «Nous avons eu ce premier missile vers les années 70 et le second vers les années 80. Le matériel qui sert à mettre en œuvre le système est non opérationnel. Les missiles se trouvent parmi nous, sous le hangar à la base arienne. C’est un problème pour le personnel et pour leurs biens. À quoi bon de garder des munitions qui ne servent plus. Donc il faut dégager ce matériel qui constitue un danger pour la population. Le premier convoi est venu sur ce site le 28 mars 2014 et les autres ont suivi», a-t-il déclaré.

Diango COULIBALY

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