Les consommateurs maliens sont très souvent victimes de la tricherie des mesures et des instruments de mesure de certains commerçants véreux. Parfois, ceux-ci ne sont pas conformes aux instruments réglementés dans notre pays. Ou encore, les instruments que les opérateurs économiques utilisent sont très souvent des instruments en mauvais état. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’un consommateur achète un kilo de viande, il ne reçoit pas en réalité un kilo.
Pour pallier ce phénomène qui agit le panier de la ménagère, la direction nationale du commerce et de la concurrence (Dncc), à travers sa section de la métrologie, a pris le taureau par les cornes en engageant des actions sur le terrain. Elle vient de lancer une campagne de contrôle de surveillance des mesures et des instruments de mesure sur l’ensemble du territoire national. L’information a été donnée par le directeur de la Dncc, Modibo Keïta, au cours d’un point de presse qu’il a animé jeudi 17 avril dans ses locaux.
Selon Modibo Keïta, depuis 20 ans, la direction nationale du commerce et de la concurrence à travers la division de la métrologie était absente sur le marché. Pendant cette période, il y a eu des importations de toute sorte de mesure et d’instruments de mesure. Aujourd’hui, ces instruments de mesure ne sont pas conformes aux instruments réglementés dans notre pays. En plus, les instruments que les opérateurs économiques utilisent sont très souvent des instruments en mauvais état. D’où la nécessité de lancer cette campagne de contrôle de surveillance des mesures et instruments de mesure.
À en croire le conférencier, lorsque vous achetez un kilo de viande, en réalité, vous ne recevez pas un kilo. C’est pourquoi, dit-il, les autorités actuelles ont compris l’intérêt de la métrologie et ont mis les moyens à sa disposition notamment des unités et des instruments étalons de référence qui permettent à ce service de faire efficacement son travail sur le terrain. Le directeur de la Dncc, Modibo Keïta, a en outre expliqué que le contrôle métrologique s’articule autour de trois types de contrôle et c’est le dernier contrôle qui vient d’être lancé : la surveillance des instruments.
Le premier type de contrôle, selon le conférencier, porte sur les instruments neufs et les instruments réparés. Tout opérateur économique est tenu de faire valider son instrument neuf ou son instrument réparé à la métrologie, ajoute-t-il. Avant d’indiquer que lorsque l’instrument est validé, il peut l’utiliser suite à la délivrance d’une attestation de validation. Le deuxième type de contrôle porte spécifiquement sur les instruments en état de fonctionnement, appelé contrôle périodique. Modibo Keïta a expliqué que chaque année à la fin du mois de mars, il y a une période de sensibilisation de janvier au 31 mars. Pendant cette période, les gens viennent avec leurs instruments de mesure et la métrologie les vérifient. Et lorsque les mesures et les instruments de mesure sont bons, on leur donne une attestation. Mais lorsqu’ils ne sont pas bons, on leur demande d’aller réparer les instruments avant de les utiliser. Suivra ensuite la surveillance des instruments, a-t-il martelé.
Par ailleurs, le conférencier a souligné que les contrôleurs vont aller sur le terrain ; lorsqu’ils constateront que l’appareil ou la mesure et l’unité de mesure est en mauvais état de fonctionnement, ou n’est pas conforme à la norme nationale, ils procèderont à leur retrait et infligeront des sanctions prévues en la matière par la loi. Le directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Keïta, a profité de ce point de presse pour demander à tous les consommateurs de s’adresser à la section métrologique, en cas de tricherie en rapport avec les mesures et instruments de mesure observée sur le marché.