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IBK lors du 2e congrès du Haut conseil islamique du Mali : «Je détiens le cahier du Mali ; chacun a intérêt à se tenir tranquille»
Publié le mardi 22 avril 2014  |  Le Reporter Heddomadaire


© aBamako.com par A.S
2ème congrès ordinaire du Haut conseil islamique du Mali
Bamako, le 19 avril 2014 au CICB. l`Ouverture des travaux du 2ème congrès ordinaire du Haut conseil islamique du Mali a eu lieu ce samedi sur le thème : «ensemble pour la paix et la réconciliation nationale».


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Le président de la République se révèle au jour le jour au peuple malien. Ibrahim Boubacar Keïta semble vouloir prendre sa revanche sur on ne sait qui. Du coup, le prince du jour fait ce qu’il veut, n’en déplaise à ses détracteurs auxquels il demande d’attendre la fin de son mandat. C’est en somme ce qui ressort de son speech prononcé devant les congressistes du Haut conseil islamique du Mali. Nous revenons ici sur les grandes lignes de cette intervention va t’en guerre.

En effet, dans son discours, chacun en a eu pour sa dose : les politiques, la presse et même les religieux. Au long de ce discours revanchard, Ibrahim Boubacar Keïta a soigneusement évité de donner des explications sur la situation qui prévaut au nord du pays, l’école, la vie chère. En revanche, il ne s’est pas privé de régler ses comptes avec des hommes politiques qu’il ne nomme pas. Il a d’abord commencé par endormir les musulmans. «Musulman du Mali, merci, vous m’avez mis là où je suis. 77%, il est clair et net qu’une grande majorité de musulmans ont voulu que je sois là», a-t-il dit. Avant de se rendre compte que d’autres confessions religieuses étaient représentées dans la salle. IBK rectifie alors le tir : «Ce que je voudrais dire à ces 77% de musulmans, catholiques et protestants, c’est ce que la couronne qu’ils ont mise sur ma tête n’a pas changé, et personne ne me fera porter une autre». Comme on le dit chez nous : «la langue n’est pas osseuse pour qu’elle ne puisse pas se réfracter». Mais ce que le président de la République feint d’oublier, c’est que naguère, et pendant des mois, il a osé dire qu’il n’a été élu par aucune force. Aujourd’hui, il reconnaît Sabati et le travail abattu par son ami Dicko qui est caché derrière les jeunes de Sabati.

Du haut de sa tribune, soucieux de soigner son image ternie par plusieurs affaires scandaleuses, le Mandé Massa s’est offert des digressions. Ainsi se retrouve-t-il en France, pour entretenir l’assemblée sur l’affaire Tomi dont lui seul sait de quoi il en retourne. Sans le dire directement, il tient quand même à se donner bonne conscience en distillant ceci : «Mon ami, le président français, m’a appelé il y a quelques jours : Ibrahim, ils ne te connaissent pas. Moi, je te connais. J’ai à dit François, je n’en ai jamais douté ; ils peuvent me chercher des noises. Moi, mon problème, c’est le jour où j’aurai à rendre compte au Tout-puissant.

Nulle calomnie, nul coup bas ne me fera quitter de mon chemin, de l’honneur, de la dignité du Mali».
Oui, IBK est un messie. Parlant de la voie que Dieu lui a tracée, le président dit qu’il continuera sur la voie tracée par Dieu : «Personne ne pourra me faire changer de chemin. Sinon, je ne serais pas ici aujourd’hui. Gloire à Allah, soumission à Allah ! Je suis et je resterai qui je suis. Et dans les jours à venir, comme j’aime très bien le dire, ‘Allah bé tiengnè dèmè, Inch Allah. Musulmans du Mali, merci, oui j’ai souhaité que vous me permettiez d’être ici. Je ne pouvais pas changer mon agenda d’autant que tout le monde avait entendu qu’une brouille couvait entre mon jeune frère Macky Sall et moi. Comme toujours, il n’en a rien été. C’est pourquoi une fois la date de la visite annoncée, d’abord visite de travail, entre-temps, le Sénégal l’a hissée au rang de visite d’Etat. Alhamdoulillaye, visite d’Etat réussie. Je ne pouvais pas changer cela, et j’aurais été chagriné que vous vous réunissiez en mon absence. C’est pourquoi j’ai souhaité, si cela n’était pas un crime, que la date d’ouverture fut repoussée. Tel a été. «Anw yé nbounya, Allah ka anw bounya. Rien d’autre que cela».

Ne vous en offusquez pas, IBK dit connaître l’intérêt des congrès du Haut conseil islamique du Mali, même si ce dernier ne tient que son 2ème congrès ordinaire. D’où sort alors cet intérêt soudain, si ce n’est pour témoigner toute sa sympathie à son ami Dicko qui n’a jamais été élu président du Hci ? Même le mandat de 2008 qu’il vient de terminer, lui a été donné sans élection. Note d’espoir, IBK est convaincu que le Mali ne sombrera jamais grâce aux hommes de foi qui habitent cette terre du Mali. Et rien ne pourrait lui arriver puisqu’il a assisté aux derniers souffles de ses parents. Par conséquent, il est fortifié par leurs bénédictions et celles des croyants maliens. Alors souffrez que rien de mal ne puisse lui arriver.

De toutes les façons, à en croire IBK, les Maliens doivent patienter, surtout que les élections viennent de se finir il n’y a pas longtemps. «C’est tous les 5 ans. Si nous ne sommes à hauteur de vos attentes, les 5 ans à venir, vous avez vos bulletins, allez-y choisir celui que vous voulez. Mais avant cela les gens doivent cesser d’être égoïstes. Tu ne peux pas dire que tu es musulman et devenir égoïste. Ce que tu n’as ni vu, ni entendu, tu ne devrais pas le raconter. Tous les biens que je possède peuvent être vérifiés. Je n’ai rien pris qui ne soit pour moi de façon légale. Je n’ai pas dépensé un franc de l’Etat qui ne m’appartienne».

D’après Ibrahim Boubacar Keïta, il a tous droits aujourd’hui de faire ce qu’il veut. «Ceux qui sont en train de mentir sur moi savent qu’ils racontent des mensonges. Je les connais bien. J’ai le cahier du Mali aujourd’hui. Si je dois parler, Dieu m’est témoin, beaucoup de gens vont fuir aujourd’hui ; qu’ils se taisent ; qu’ils sachent raison garder. Ma porte est ouverte. Je recherche l’entente entre les Maliens. Il est temps qu’on s’attache à l’essentiel et non pas aux contingents. Moi je fais l’histoire du Mali aujourd’hui, je n’ai pas le temps de faire des faits divers. Quand on fait l’histoire, on ne fait pas des faits divers».

Tenez-le pour dit : le président de la République dit travailler à redonner au Mali son honneur et sa dignité, afin qu’il soit debout. Ça a l’air d’une campagne électorale, monsieur le président. Et si vous vous départissiez des discours creux qui n’apportent aucune solution à la souffrance des Maliens ! En tout cas, de mémoire de Maliens, aucun président ne s’est adressé de la sorte aux Maliens, comme s’il le Mali venait de commencer sous son ère.
Kassim TRAORE

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