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L’Essor N° 17662 du 22/4/2014

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Développement socio-économique du Mali : Le co-développement, cheval de bataille de la diaspora
Publié le mercredi 23 avril 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Présentation de Moussa Mara sur la thématique "quel type d`Etat ? : Le cas du Mali"
Bamako, le 14 février 2014 (Hôtel Salam). Lors de la 14e édition du forum de Bamako, le ministre malien de l`Urbanisme et de la politique de la ville,Moussa Mara a fait un exposé sur la thématique "quel type d`Etat? : Le cas du Mali"


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Représentant plus de 4 millions d’individus dispersés un peu partout dans le monde, les Maliens de l’extérieur sont d’un apport capital au rebond de notre pays

Bamako a abrité les 18 et 19 avril la 5èmesession du Forum sur le renforcement de la contribution de la diaspora malienne à travers le co-développement. Ce forum a été initié par le ministère des Maliens de l’extérieur en partenariat avec le Haut conseil des Maliens de France et le Forum des organisations de solidarité internationale des migrations (FORIM).

L’ouverture de la rencontre s’est déroulée au Centre international des conférences de Bamako sous la présidence du Premier ministre, Moussa Mara. C’était en présence du ministre des Maliens de l’extérieur, Abdourhamane Sylla, du maire de la commune III, Abdelkader Sidibé, de nombreux députés et représentants de la société civile, principalement ceux issus de la diaspora. C’est le cas du vice-président du FORIM, Hamidou Diarra, du président du Haut conseil des Maliens de France, Mahamane Lamine Touré, et, du représentant du président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur, Gahourou Doukouré.

Les Maliens de la diaspora représentent plus de 4 millions d’individus dispersés un peu partout dans le monde. Leur apport au développement socio-économique est d’une importance capitale. Le forum a permis de mettre en exergue la contribution de cette diaspora au développement local dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique villageoise, du commerce, de l’agriculture, de la culture et même de la décentralisation dans le cadre du renforcement des capacités des élus des collectivités territoriales.

Trois thèmes majeurs étaient au centre des débats organisés en autant d’ateliers : le cadre d’intervention de la diaspora pour le développement local et régional ; l’investissement productif des migrants et la co-construction de modèles de co-développement au niveau local.

Plusieurs interventions ont marqué l’ouverture du forum. Le maire de la Commune III, Abdelkader Sidibé, a jugé salutaire la tenue de cette rencontre pour notre pays qui amorce sa sortie d’une crise sévère et multiforme et qui a besoin de tous ses fils pour se redresser. Il a souhaité que le forum soit le déclencheur de cette dynamique réclamée par tous.

Les représentants des différentes organisations de la diaspora ont, tour à tour, souligné leur implication dans la défense de la cause des migrants depuis des années. Ils ont également évoqué leurs attentes vis-à-vis du forum, surtout en ce qui concerne l’accompagnement des autorités.

« Aujourd’hui, grâce à sa constance vers l’épanouissement de ses adhérents, le FORIM est devenu la 9ème des Ong françaises membres de Coordination sud. Depuis sa création en 1997, que de réalisations à travers différent programme de développement surtout en direction des jeunes et des femmes », a constaté le vice président du forum.

Le représentant du président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur a s’est salué cette grande mobilisation pour la cause des migrants. « Cela dénote de l’intérêt que les acteurs accordent à cette question dans notre cher pays le Mali », dira-t-il. Gahourou Doukouré a mis l’accent sur la capacité d’investissement de la diaspora tout en insistant sur la nécessité de mettre en place une stratégie de mobilisation globale des Maliens de l’extérieur pour le développement du pays Pour ce vaste chantier, Gahourou Doukouré préconise que les acteurs institutionnels et les organisations des Maliens de l’extérieur se remettent en cause et révisent les attitudes adoptées jusqu’à ce jour. « Nous espérons donc que ce forum sera l’occasion de déterminer les objectifs et surtout les actions à même de parvenir à une mobilisation à hauteur de souhait », a dit Gahourou Doukouré.



430 MILLIARDS EN 2012. Le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdourhamane Sylla, s’est appesanti sur les atouts que constitue la diaspora pour notre pays sur le chantier du développement. Il a souligné la nécessité d’analyser en profondeur le cadre d’intervention du co-développement avec ses acquis mais aussi ses insuffisances, d’en dégager les perspectives dans un contexte qui est plus que d’actualité, celui de la décentralisation pour une plus grande autonomie des collectivités dans le développement local.

L’investissement productif est aussi facteur de croissance et de développement et le niveau d’engagement de la diaspora est peu négligeable, sur les transferts de fonds et de compétences, a-t-il souligné. La manne financière des Maliens de la diaspora estimée à environ 430 milliards Fcfa en 2012, est utilisée à 80% pour les besoins des ménages, à 15 % pour les projets développement et à 5 % pour des investissements productifs. Les défis demeurent de lever les contraintes afin de maximiser la part des investissements productifs, tout en se battant pour diminuer les coûts des transferts de fonds, a indiqué Abdourhamane Sylla.

Beaucoup reste en effet à faire surtout en ce qui concerne les opportunités économiques et les investissements durables, insiste-t-il. « Il convient de mettre un accent particulier sur l’adéquation des actions avec les besoins des populations, les orientations du Programme de développement social, économique et culturel des communes et des cercles et les Programmes stratégiques de développement régional », a précisé le ministre Sylla.

Autre piste intéressantes : les actions concluantes menées dans le cadre de la Convention de co-développement signée entre la France et notre pays. Aujourd’hui, avec l’avènement de la décentralisation, la multiplicité et la diversité des partenariats, il convient de réfléchir ensemble sur un modèle de co-développement inspiré des dynamiques locales de développement axées sur les plans de développement des collectivités territoriales du Mali, par des stratégies d’implication de la diaspora malienne en tant que double acteur communautaire, précise Abdourhamane Sylla.

Le Premier ministre a, lui, témoigné de l’importance de la rencontre. Cet exercice, note-t-il, cadre parfaitement avec les axes prioritaires de la Politique nationale migratoire en cours d’élaboration. « Ces axes prioritaires sont relatifs entre autres à la participation des migrants au développement socio-économique du pays », a indiqué Moussa Mara.

A cette période cruciale dans la vie de notre pays, le moment est plus que jamais arrivé de donner toute sa place à la diaspora pour accompagner l’essor socio-économique, a-t-il estimé. « Il est indéniable que les Maliens de l’extérieur constituent un vivier incontournable, actif et indispensable à l’émergence de notre pays car pouvant contribuer dans tous les secteurs de développement », a jugé le Premier ministre.

Moussa Mara a remercié les initiateurs de forum pour les actions de développement conduites sur le terrain à l’initiative des collectivités locales des pays d’accueil et des Maliens de la diaspora dont les impacts contribuent fortement à la stabilité économique et sociale de nombreuses familles et de leur zone d’origine. A son terme, a-t-il estimé, ce forum contribuera à la prise en compte de la migration dans les politiques de développement, l’atteinte des objectifs du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté et des Objectifs du millénaire pour le développement et à l’adoption d’un modèle consensuel de co-développement.

Lougaye ALMOULOUD

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