Le Capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo a été conduit hier 22 avril, devant le juge d’instruction Yaya Karambé, en compagnie de ses avocats. Poursuivi pour enlèvement et complicité d’assassinats, dans l’affaire des bérets rouges tués à Diago et de la mutinerie des bérets verts de Kati, l’ex chef de la junte fait face à de lourdes charges.
Le pôle économique était devenu l’un des endroits les plus sécurisés de la capitale ce mardi 22 avril 2014, le temps de l’audition de Amadou Aya Sanogo dans ce dossier très grave du charnier de Diago et d’exécution extrajudiciaire de militaires du camp Soundjata de Kati.
Des éléments de garde nationale, de la gendarmerie et de la police avaient pris d’assaut les alentours du bureau du juge Karambé pour en assurer la sécurité. De ce fait, les rues menant au pôle économique étaient devenues inaccessibles. Des consignes fermes avaient été données aux forces de l’ordre de ne laisser personne franchir ces rues.
Nonobstant ce dispositif sécuritaire, des journalistes et quelques curieux étaient restés à l’affut, histoire de témoigner de visu le passage devant le juge Karembé de celui qui s’est attiré le détestable titre du « boucher de Kati ».
A son passage, certains n’ont pas hésité à lui signifier leur présence, car ce n’est un secret pour personne qu’il y a des militants putschistes, comme on en trouve dans les rangs de la Copam ou du Mp22. Ils étaient une quinzaine d’adolescents à suivre le passage de l’inculpé. Eux et l’assassin présumé, se sont résignés à s’en tenir à leur faiblesse face au rouleau compresseur de la justice.
Moussa Samba Diallo