Paris - Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le
Foll, a souligné mercredi que "jamais" le gouvernement n’avait "lâché un
otage", répondant à des critiques de la famille du Français Gilberto Rodrigues
Leal, enlevé au Mali et dont les ravisseurs ont annoncé la mort mardi.
"Jamais nous n’avons lâché aucun otage", a déclaré Stéphane Le Foll lors de
son compte-rendu du Conseil des ministres devant la presse, insistant:
"jamais!"
"Mais on ne réussit pas à chaque fois", a-t-il déploré, assurant que le
gouvernement se montrait "discret" mais "déterminé" dans ces affaires.
Gilberto Rodrigues Leal, 62 ans, avait été enlevé le 20 novembre 2012 par
des hommes armés, dans l’ouest du Mali, alors qu’il circulait en camping-car
venant de Mauritanie. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de
l’Ouest (Mujao), qui avait revendiqué cet enlèvement, a annoncé mardi sa mort.
Le porte-parole du gouvernement a cependant dit "comprendre la douleur de
la famille, des proches, des amis" et "le fait qu’ils puissent avoir des
reproches à faire".
"Mais en même temps, je le dis de manière très claire: l’Etat, la France,
le Président de la République, le Premier ministre et l’ensemble des
ministères et en particulier les services du ministère des Affaires étrangères
comme de la Défense sont totalement et toujours mobilisés pour sortir les
otages de la situation dans laquelle ils sont engagés", a-t-il affirmé.
Cet engagement, a-t-il martelé, concerne "tous" les otages.
"La France fera tout pour connaître la vérité sur ce qui s’est passé", a
encore assuré Stéphane Le Foll qui a indiqué que le président François
Hollande et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avaient
également témoigné en Conseil des ministres de leur "solidarité" avec la
famille de Gilberto Rodrigues Leal.
Celle-ci a exprimé mercredi sa colère contre les autorités françaises et
les médias, estimant qu’ils avaient oublié "les deux otages du Mali", M.
Rodrigues Leal et Serge Lazarevic.
"Pendant 8 mois on a parlé que des journalistes en Syrie, on a oublié qu’il
y avait deux otages au Mali", a protesté David Rodrigues Leal, le frère de
Gilberto, ajoutant: "On est un peu en colère".
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