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Appel à la coopération internationale pour la paix au Mali
Publié le jeudi 24 avril 2014  |  Xinhua




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Un haut responsable de l'ONU a averti mercredi que malgré les efforts déployés pour restaurer la paix au Mali, la situation sécuritaire dans le nord du pays reste toujours fragile sur fond d'activités accrues des groupes terroristes, et il a appelé à la poursuite de la coopération de l'ONU avec les organisations régionales.

"La fenêtre d'opportunité pour consolider et maintenir la paix et la stabilité au Mali reste grande ouverte, mais elle pourrait également se fermer, à moins que l'engagement de toutes les parties prenantes ne soit honoré, avec le soutien de la communauté internationale", a mis en garde Bert Koenders, chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), lors d'un exposé au Conseil de sécurité de l'ONU au sujet de la situation actuelle au Mali.

M. Koenders a souligné l'importance de créer une synergie entre l'ONU, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE), la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), et d'autres partenaires clés.

Son exposé est intervenu à l'issue de la mise en place d'une nouvelle Assemblée nationale au Mali, ainsi que du retour progressif de l'administration publique vers la partie nord du pays.

Au début de 2012, le Mali a connu un coup d'Etat militaire, le regain des combats entre les forces gouvernementales et les rebelles touaregs, et la saisie du nord de son territoire par des islamistes radicaux. Ce pays d'Afrique de l'Ouest traverse actuellement un processus de rétablissement de la démocratie avec l'aide des Nations Unies et d'organisations régionales africaines, y compris l'UA et la CEDEAO.

Le 25 avril 2013, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont adopté à l'unanimité une résolution donnant le feu vert au déploiement d'une MINUSMA forte de 12.600 personnes, pour prendre le relais de la mission menée sous direction africaine au Mali à partir du 1er juillet dernier, et autorisant les casques bleus "à utiliser tous les moyens nécessaires" pour mener les tâches de sécurité et faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, afin d'appuyer le processus politique dans le pays africain enclavé.

S'adressant aux journalistes après la réunion, M. Koenders a mentionné que le Conseil de sécurité a pris note des progrès politiques réalisés ces derniers mois au Mali, y compris les discussions informelles entre le gouvernement et les groupes armés sous les auspices de l'ONU, frayant la voie à un dialogue politique inclusif. Le Conseil de sécurité a également souligné que le processus politique inclusif devrait commencer dès que possible sur la base d'une feuille de route consensuelle et d'un calendrier.

"Avec cette feuille de route, toutes les parties doivent maintenant s'asseoir ensemble sans conditions préalables", a-t-il indiqué. "Il est également important que les groupes armés saisissent cette occasion et y participent."

Pour ce qui est de la situation sécuritaire au Mali, M. Koenders a vivement condamné le meurtre présumé d'un otage français, Gilberto Rodrigues Leal, et a réitéré son appel contre l'utilisation d'engins explosifs improvisés (EEI) après que des informations publiées mercredi ont révélé qu'un véhicule de la MINUSMA avait été frappé par un EEI, provoquant plusieurs blessés.

Pour lutter contre l'insécurité malienne, la MINUSMA a adopté une série de mesures, y compris le renforcement de ses patrouilles militaires mensuels, a rappelé M. Koenders, ainsi que le déploiement de cinq nouveaux hélicoptères qui seront désormais "les oreilles et les yeux" de la mission.

Selon lui, une conférence internationale sur le Mali se tiendra la semaine prochaine à Bamako, la capitale du Mali. La conférence sera un suivi de la réunion de Bruxelles qui s'était tenue l'année dernière, au cours de laquelle l'ONU avait souligné l'importance d'adopter une solution à double voie, politique et militaire, pour stabiliser le pays.

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