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Les manœuvres obscures de Blaise compaoré : Un conseiller spécial de Blaise poursuivi pour terrorisme
Publié le lundi 13 aout 2012  |  La Dépêche


Blaise
© Autre presse par de
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et Afrique de l`Ouest le médiateur de la crise Mali


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Celui qui porte la casquette de médiateur désigné par la CEDEAO dans la gestion de la double crise institutionnelle et sécuritaire du Mali, protège lui-même, un présumé terroriste poursuivi par son pays d’origine. Jusqu’où peut-on lui faire confiance ?

Doit-on faire confiance au président burkinabé Blaise Compaoré délégué par la CEDEAO pour mener la médiation entre le gouvernement de Bamako et les groupes terroristes et autres islamistes au nord du pays ? Le doute est permis si l’on sait que l’un de ses conseillers spéciaux fortement impliqué dans la médiation actuelle est lui-même poursuivi pour terrorisme et activement recherché par la justice Mauritanienne.

Refugié en république du Sénégal, depuis maintenant plusieurs mois, Moustapha Ould Limam Chafi, conseiller spécial du Président burkinabé est activement recherché par la justice mauritanienne pour une présumée affaire de terrorisme. Il y’a seulement quelques jours, le ministre de l’intérieur mauritanien Mohamed Ould Boïlil a saisi son homologue sénégalais, Mbaye Ndiaye pour que le présumé terroriste Chafi soit livré à la justice de son pays.

Selon nos sources, le président sénégalais Macki Sall a été officiellement saisi de l’affaire par son ministre. Curieusement, selon les mêmes sources, le président burkinabé Blaise Compaoré aurait fait pression sur le sénégalais pour empêcher l’arrestation et l’extradition de son protégé terroriste. C’est donc sous cette pression que Macky Sall a finalement mis à l’abri Chaffi dans sa résidence au lieu de le livrer à la Mauritanie malgré les relations diplomatiques fortes que les deux pays entretiennent.

Il faut rappeler que Chaffi Limam est conseiller de plusieurs chefs d’Etats Ouest Africains dont Amadou Toumani Touré et Mahamadou Yssoufou du Niger. Impliqué dans plusieurs médiations dans les prises d’otages européens au sahel. Ceux qui le connaissent disent qu’il a bâtit sa personnalité et sa fortune au sein des groupes terroristes donc proche du réseau d’AQMI. Porteur des différentes rançons pour les ravisseurs, Limam Chaffi a contribué au financement et au renforcement des groupes terroristes pour qui il roule les mécaniques. Actuellement d’ailleurs, c’est lui qui a permis au président Blaise, médiateur de la CEDEAO, d’entrer en contact avec les islamistes d’An sar Edine, et du MNLA. Certains pensent même qu’il fait partie des têtes pensantes du MNLA. Sa présence sur le territoire sénégalais s’expliquerait par la présence de l’ex président Amadou Toumani Touré avec qui il entretien de très bonnes relations et qu’il continue de voir souvent sous mandat de son patron de Ouagadougou : Blaise.

Les manœuvres suspectes de Limam Chaffi, Blaise Compaoré et de l’actuel ministre des affaires étrangères du Mali Samba Lamine Sow, ne donnent aucun bon signe dans le cadre de la gestion de la crise au nord du Mali. La Mauritanie, même si elle n’est pas membre de la CEDEAO joue sans aucun doute un rôle important dans la gestion de cette crise. Mais elle vient de se désolidariser de toutes les démarches entreprises par la CEDEAO et son médiateur désigné : Blaise Compaoré.

L’Algérie vient clairement d’adopter la même position que son frère mauritanien de plus en plus discret dans cette crise.

Bassolé peut bien courir….

En tournée dans les zones occupées du Mali, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a affirmé qu’il n’y aura pas de discussions avec les rebelles actifs dans le nord malien s’ils ne rompent pas les liens avec les terroristes faisant allusion au groupe islamiste touareg d’Ançar Eddine qui utilise AQMI dans sa guerre.«Nous ne pouvons qu’encourager le dialogue en cette période et nous redoublons d’efforts pour assurer les conditions de la tenue d’un tel dialogue», a assuré Djibrill Bassolé. «Notre seule condition est que le groupe Ançar Eddine rompe ses relations avec les groupes terroristes. Il n’y a pas encore eu pour l’instant de déclaration officielle de rupture des liens opérationnels, mais nous n’avons rien vu qui établisse une collaboration directe sur le terrain», a-t-il ajouté.

Comment M. Bassolé peut il faire la différence entre un combattant AQMI et un militant Ançar Eddine ? Comment compte- t il les isoler ? Où veut il classer Iyad Ag Ghali qui refuse de discuter avec un parlementaire sous prétexte que ce dernier vote les lois or pour lui, « c’est Dieu qui dicte les lois ». En clair pour ce névrosé, le député s’est substitué à Dieu.

Ces questions méritent bien des réponses.

M. Bassolé qui s’est rendu mardi dans le nord du Mali (Gao a été la première étape de sa visite) où il s’est réuni avec des dirigeants de groupes rebelles touareg ainsi qu’avec des chefs d’Ançar Eddine dans la ville de Kidal peut il bien nous révéler ce qu’il est concrètement allé négocier ? Le groupe dirigé par Iyad Ag Ghali, il faut le rappeler contrôle avec AQMI et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) l’essentiel du nord du Mali. Cette situation fait de lui un interlocuteur incontournable sur le terrain. A son arrivée la veille dans le nord du Mali, le chef de la diplomatie burkinabé avait affirmé qu’il était porteur d’un message aux groupes armés de la part du président burkinabé, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao. Blaise Compaoré avait déjà reçu, en juin dernier à Ouagadougou, des délégations du groupe armé islamiste Ançar Eddine et du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) des rebelles touareg. Ançar Eddine avait accepté de «s’engager dans la voie de recherche d’une solution politique négociée à cette crise, sous la médiation».

Le chef d’Ançar Eddine a déclaré, à ce propos, le jour même de la visite de M. Bassolé dans la région, qu’il soutenait et acceptait la médiation du président burkinabé, Blaise Compaoré, dans le conflit malien. «On est contents. On soutient, on accepte la médiation du président Compaoré. C’est ce qu’on a confirmé tout de suite au ministre», a affirmé Iyad Ag Ghali devant la presse à Kidal, après un entretien avec le chef de la diplomatie burkinabé. A Kidal, fief d’Ançar Eddine, M. Bassolé s’est entretenu, en tête-à-tête, puis en réunion élargie, avec Iyad Ag Ghali.

Le MNLA, qui a unilatéralement proclamé l’indépendance de l’Azawad (nord), s’était également déclaré favorable à des négociations de paix. Son principal leader, M. Ag Cherif, qui s’est refugié à Ouagadougou après la sanglante opération du MUJAO qui l’a chassé, s’est même engagé à combattre les groupes terroristes qui ont évincé le MNLA de nombreuses localités. L’émissaire de M. Compaoré est reparti ensuite pour Gao, où il s’était entretenu dans la matinée avec des responsables communautaires. Aucune rencontre n’avait été programmée avec le MUJAO. Toute chose qui pose d’ailleurs d’autres débats bien importants. Il reste aussi à connaître ce que M. Bassolé est allé vraiment négocier à Gao et à Kidal. En tout cas, la Cedeao envisage le déploiement d’une force d’intervention de 3000 hommes au Mali qui aiderait l’armée malienne à reconquérir le Nord.

Opposé à toute escalade militaire dans la région et pour d’autres raisons inavouées (dont la principale pourrait être les accointances du médiateur avec des présumés terroristes comme Limam Chaffi), l’Algérie et la Mauritanie ont récemment refusé de cautionner la proposition ouest-africaine.

Le mois dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution soutenant les efforts de la Cedeao pour mettre fin à la crise dans le nord du Mali.

Où peut-on aller sans l’appui de ces deux pays stratégiques ? Nulle part !

Bassolé peut continuer à courir pour justifier ses frais de mission, mais la solution à cette crise ne sera que malienne.

Abdoulaye Niangaly

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