On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’avril, Mme Joy Ogwu (Nigéria):
Le 23 avril, les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali sur la situation dans ce pays.
Les membres du Conseil ont accueilli avec satisfaction les « éléments d’une feuille de route » pour mettre fin à la crise, que le Gouvernement malien a remis au Conseil de sécurité lorsque celui-ci s’est rendu au Mali, du 1er au 3 février 2014. Ils se sont félicités de la tenue, peu après la visite du Conseil, d’ateliers organisés avec l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), et de l’adoption, le 18 février 2014, d’un document technique signé par des représentants du Gouvernement et de la communauté internationale ainsi que par les groupes armés signataires et adhérents de l’Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, qui décrit les mesures à prendre pour faire avancer le processus de cantonnement, étape préalable à un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration effectif dans le contexte d’un accord de paix global. Ils ont demandé que le processus de cantonnement soit rapidement mis en œuvre et mené à bien sur cette base.
Les membres du Conseil se sont déclarés préoccupés par l’absence de progrès des pourparlers de paix. Ils ont rappelé leur résolution 2100 (2013) et, à ce sujet, ont demandé au Gouvernement malien et aux groupes armés signataires et adhérents de l’Accord du 18 juin 2013, ainsi qu’à ceux des groupes armés du nord du Mali qui ont rompu tous liens avec des organisations terroristes et se sont engagés à respecter sans conditions les dispositions de l’Accord, de convenir d’urgence d’une feuille de route en vue de la tenue d’un processus de négociation crédible et sans exclusive, ouvert à toutes les communautés du nord du Mali, le but étant de parvenir à un règlement politique durable de la crise et d’instaurer la paix et la stabilité à long terme dans l’ensemble du pays, dans le respect de la souveraineté, de l’unité et de l’intégrité territoriale de l’État malien. Ils se sont félicités à cet égard de l’annonce faite le 16 avril 2014 par le Président malien, Ibrahim Boubacar Keita, de la désignation dans les jours qui viennent d’un représentant chargé d’entamer, sous son autorité, le processus de négociation.
Les membres du Conseil ont salué les efforts de tous les acteurs régionaux et internationaux, y compris ceux qui ont facilité les discussions avec les groupes armés signataires et adhérents, en vue d’appuyer le lancement d’un tel processus de négociation, qui devrait être engagé sans tarder. Ils ont demandé à ces acteurs de poursuivre leurs efforts et de les coordonner, en étroite coordination avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali et la MINUSMA. Ils ont réaffirmé leur plein appui au Représentant spécial pour qu’il mette ses bons offices, en coordination étroite avec la communauté internationale, au service du rétablissement de la paix et de la sécurité sur l’ensemble du territoire national malien, dans le cadre d’un accord global mettant fin à la crise.