Après son discours à la Nation dès son retour de la France, où le Président de la République annonçait la création des organes de la transition dont le Haut Conseil de l’Etat avec deux postes de vice-président, c’est le suspens total. Si bien que commentaires et spéculations vont bon train. Mais au fait, qui, entre Ibrahim Boubacar Kéita, chef charismatique du RPM, et Mahmoud Dicko du Haut Conseil Islamique, sera au perchoir pour trouver une solution définitive à la crise qui traverse le pays depuis janvier 2012 ?
Depuis quelques jours, des rumeurs de plus en plus persistantes courent au sujet d’une nomination prochaine du leader du Rassemblement pour le Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, au poste de deuxième vice, d’autres sources soutiennent celui du président du Haut Conseil Islamique, Mahmoud Dicko. A propos de ces rumeurs sur l’éventualité de ces derniers à occuper ce poste, leurs proches soulignent qu’ils ne sont pas dans la politique fiction, qu’ils sont dans la réalité et que ces rumeurs n’engagent que leurs auteurs. Les raisons du choix de ses personnalités à ce poste seraient liées à la crise politique au sommet de l’Etat. Et c’est pour juguler cette crise que Dioncounda Traoré serait en train d’envisager la présence d’une de ces personnalités à ses côtés pour mener à bien la transition dans sa phase finale.
Quelle signification pourrait avoir ces rumeurs ? Ou sortent-elles du néant ?
Dans tous les cas, il est de notoriété publique qu’au Mali, les rumeurs finissent toujours par se transformer en réalité. De ce point de vue, une question fondamentale se pose. Il ne faudrait pas que ces derniers oublient que le pays va mal. Et si jamais ce poste doit leur échoir, ils auront du pain sur la planche. S’il s’avérait qu’ils sont dans le box du Président Dioncounda Traoré, il faudra qu’ils arrivent à se surpasser pour mener à bien cette transition pour le bonheur des Maliens, mais surtout des populations du Nord qui souffrent actuellement le martyr.
Au lieu qu’elle rest d’un goût amer, cette alliance doit plutôt avoir un goût sucré, ce qui prouvera une seule chose : qu’IBK ou Mahmoud Dicko et Dioncounda Traoré appartiennent à la même classe et qu’ils ont donc les mêmes intérêts qui sont ceux du peuple. Tout porte à croire que ces deux personnalités, ont choisi une fois encore le camp de la dignité et des libertés démocratiques, si leur nomination venait à se confirmer. Se rallier aujourd’hui à Dioncounda Traoré pour une sortie de crise n’est pas une honte ou un crime politique, mais plutôt du patriotisme envers le peuple malien martyrisé.