Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L’aube N° 610 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Gestion du pouvoir : Le Parena dénonce le poids de la famille
Publié le lundi 28 avril 2014  |  L’aube


© AFP par AHMED OUOBA
Crise Malienne : Ouverture des négociations entre Bamako et groupes touareg
Samedi 08 juin 2013. Ouagadougou. Les négociations entre le pouvoir malien et les rebelles touareg qui occupent Kidal, dans le nord-est du pays, se sont ouvertes sous l’égide de la médiation burkinabè. Photo:M Tiébélé DRAME, Conseiller Spécial du Président malien, en charge d’engager des contacts avec les groupes armés du Nord-Mali


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Parti pour la renaissance africaine (Parena) fait une dénonciation sans équivoque : la principale caractéristique du régime d’IBK, c’est l’irruption de sa famille dans les affaires de l’Etat. « Jamais depuis l’indépendance, la famille d’un Président n’a joué un rôle aussi prépondérant dans les affaires publiques, en si peu de temps… », a affirmé le parti de Tiébilé Dramé, dans une contribution intitulée « IBK, sept mois après : Le Mali dans l’impasse ».

Avant la publication du document du Parena, la présence remarquée des membres de la famille du chef de l’Etat dans la gestion des affaires de l’Etat a fait l’objet de nombreux titres au Mali et à l’étranger.

Le fils du président de la République, Karim Keïta, est le président de la prestigieuse commission Défense, sécurité, et protection civile de l’Assemblée nationale du Mali. Qui est également présidée par le beau-père de celui-ci, Issiaka Sidibé, un illustre inconnu placé au perchoir.

Dans le gouvernement, ils sont nombreux les ministres qui ont des liens de parenté et d’amitié avec le chef de l’Etat, son épouse ou son fils Karim. Bref, trois des institutions de la République sont aujourd’hui, en partie ou totalement, contrôlées par la famille présidentielle. Excepté la Haute cour de justice, récemment mise en place, les autres institutions (Haut conseil des collectivités, Conseil économique, social et culturel…) sont presque « inexistantes » sur l’échiquier national, en raison de l’indifférence qu’affiche le chef de l’Etat à l’adresse des dirigeants de ces institutions. Certaines sources évoquent un boycott des activités du président de la République (leur présence à l’aéroport lors de ses déplacements) par les présidents des institutions « méprisées », qui ne sont pas pour le moment sous le contrôle de la famille présidentielle. Car depuis son arrivée aux affaires, IBK ne semble accorder aucune considération à ceux-ci.

C’est cette dérive institutionnelle que le Parena a dénoncé: « La caractéristique principale du nouveau quinquennat a été l’irruption de la famille dans les affaires de l’Etat. Le constat est fait par les Maliens et est le principal sujet de causerie dans les grins, les marchés et dans les bureaux…

Jamais depuis l’indépendance, la famille d’un Président n’a joué un rôle aussi prépondérant dans les affaires publiques, en si peu de temps.
A la présidence de la République (y compris à l’Etat-major particulier), au Gouvernement et à l’Assemblée Nationale, ce sont des pans entiers de la puissance publique qui ont été confiés aux membres du clan présidentiel. Les secteurs stratégiques de l’Economie et de l’Education nationale sont pilotés par des membres de la famille présidentielle par ministres interposés.

Si elle continue, cette dérive portera atteinte aux pactes fondateurs de la Nation et de la République… ».

L’appel du Parena sera-t-il entendu ? Difficile d’y répondre. «Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre », dit-on. Sinon l’économie malienne est en train de prendre des coups et les contribuables voient leur quotidien dégradé jour après jour.

Et des marchés opaques
Et le parti du bélier blanc ne s’est pas limité à la dénonciation du poids de la famille dans les affaires de l’Etat. « Comme si cela ne suffisait pas, les Maliens assistent, médusés, à l’éclosion d’affaires de toute nature qui ébranlent leur confiance en leur pays et en ses institutions. Des contrats relatifs à des marchés de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA sont signés en toute opacité avec des soupçons d’enrichissement personnel », précise le document du Parena. Qui cite, pèle mêle, le contrat de 108 milliards de FCFA entre GUO-STAR SARL et le Ministère de la Défense ; la rénovation du Palais de Koulouba ; les travaux à la résidence privée du Chef de l’Etat ; l’acquisition d’un nouvel avion présidentiel…
S’agissant du contrat d’armement, le Parena explique : « il est établi que le contrat initial de 69 milliards a été porté à 108 milliards pour des fournitures d’engins et d’équipements à l’armée. Et que c’est un Conseiller Spécial du président de la République et le Ministre de la Défense qui sont les signataires initiaux du contrat ».

Autre précision : c’est le montant de la rénovation du Palais de Koulouba. Ce projet initié sous la transition avec un budget initial de 2 milliards de FCFA, s’est subitement retrouvé à 10 milliards de FCFA, sans coup férir, ni autre explication. Selon le Parena, les travaux de rénovation du Palais présidentiel sont supervisés par un beau-frère du chef de l’Etat. Et, il semble que d’autres révélations à propos de la rénovation du palais pourront intervenir dans les semaines et mois à venir. Encore la famille !

Aussi, concernant l’achat du nouveau Boeing du Président de la République, les règles élémentaires des marchés publics seraient foulées au sol. C’est pourquoi le parti de Tiébilé Dramé s’interroge et ses interrogations ont vraisemblablement trouvé échos auprès de l’opinion nationale : « Y a-t-il eu appel d’offres pour engager l’argent public à hauteur de 17 milliards de francs CFA? Si c’est un marché de gré à gré, comme tout le laisse croire, qui a servi d’intermédiaires ? A quelles conditions? ». Des réponses claires et précises doivent être apportées par un pouvoir qui veut se faire passer champion de la lutte contre la corruption.

En quelques sept mois, des marchés aussi importants (108 milliards de FCFA, 10 milliards de FCFA, et 17 milliards de FCFA), ont été attribués, exécutés ou en cours d’exécution sans que le peuple malien ne soit informé. Est-ce cela la transparence promise dans les discours du candidat IBK ? Ceux qui avaient cru, sont, de toute évidence, servis. Et comment ?

Idrissa Maïga

 Commentaires