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Ecole malienne / Les vraies causes de l’échec de nos enfants !
Publié le mardi 14 aout 2012  |  Le Républicain


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12,36% de taux d’admission, tel est le taux de réussite au baccalauréat malien cette année, l’un des plus mauvais de son existence. Que préconiser ? Sinon que de revoir nos rôles afin d’amener nos enfants à prendre conscience et à mieux se tenir, pour une meilleure performance de nos écoles.
Depuis plus de vingt ans, le niveau scolaire des élèves maliens est en baisse. Les parents sont les premiers responsables de l’éducation des enfants. L’école, même si elle est le lieu privilégié de socialisation, doit venir en complément de l’éducation reçue à la maison. Parce que l’enfant arrive déjà à l’école, quand il sait prononcer ses premiers mots. N’avons-nous pas l’habitude d’entendre qu’. « A trois ans, tout est joué ? ». A cet âge, la base de l’éducation est presqu’acquise.
Si la déconfiture de l’école a commencé sous le régime du Général Moussa Traoré, il faut reconnaitre que les Présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré n’ont pas réussi à redonner à l’école malienne sa réputation d’antan. De leur époque à nos jours, il n’est pas question de sermonner un enfant à l’école, à plus forte raison lui porter la main dessus. Il y a aussi la permissivité de certains parents, le manque d’autorité des enseignants, l’absence totale de discipline. Cette situation a permis de fabriquer « des enfants rois » avec pour conséquence l’effritement de l’autorité de l’enseignant. Toute chose qui a favorisé l’installation de la violence à l’école. Des étudiants préoccupés par des querelles de leadership s’arment de gourdins, couteaux et autres objets tranchants, s’en prennent à d’autres étudiants, entrainant une atmosphère quasi invivable dans les écoles.
Il y a aussi l’achat des diplômes. Certains étudiants procèdent ainsi parce que n’ayant pas pu terminer les études se trouvent confrontés aux dures réalités de la vie. Parmi les autres maux o, peut ajouter la rétention des notes par les enseignants pour retarder l’année scolaire, le repêchage qui n’honore ni l’élève, ni le pays. Hassimi Adama Touré, Directeur du Centre national des examens et concours, a d’ailleurs justifié le faible taux d’admission par le manque de compétitivité de notre école. « .. Il s’agit de créer les conditions favorisant l’intégration harmonieuse des étudiants de l’espace UEMOA, pour que nos étudiants soient compétitifs…». Avant d’ajouter : « Sur le plan qualitatif il n’est pas si mauvais ». Ce sont de véritables maux qui minent la société malienne et qui ont contribué pour une grande part au manque de performance du système scolaire.
Les parents doivent s’investir davantage dans l’éducation des enfants. Car de la conduite de ceux-ci, dépend leur réputation. Plus cette conduite est bonne, plus ils sont sensés être de bons parents et plus elle est mauvaise ils sont taxés de mauvais parents. Cette perception de la société doit les amener à faire preuve de rigueur, à savoir dire non quand il le faut pour mieux canaliser l’enfant et asseoir l’autorité nécessaire à son évolution. Ne dit-on pas que « L’enfant est comme une pate qui se modèle et qui finit par prendre la forme du récipient qui le contient » ? Car un enfant bien élevé est appelé à devenir le responsable de demain. À cet égard, parents à la maison, enseignants en classe doivent se donner la main pour permettre à l’école malienne, qui demeure aujourd’hui une préoccupation partagée, de rebondir pour toujours.
Binta Gadiaga

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