L’Agence nationale de la météorologie (Mali-Météo), en collaboration avec le Centre africain d’application météorologique pour le développement (ACMAD) et le Centre régional AGRHYMET, tient depuis hier à l’hôtel Olympe de Bamako, le Forum de prévisions climatiques saisonnières pour les pays de l’Afrique de l’ouest, le Tchad et le Cameroun. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu, sous la présidence du ministre de l’Equipement et des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré. Ces assises qui prendront fin vendredi, visent à favoriser les échanges entre les experts, afin de produire des prévisions saisonnières consensuelles de pluies, des débits pour la saison des pluies 2014 en Afrique de l’ouest, au Cameroun et au Tchad, mais aussi, des conseils pour la gestion des opportunités et risques dans notre région. Les participants discuteront des impacts et conséquences des conditions climatiques attendues et formuleront des stratégies et actions pour la gestion des secteurs sensibles.
Selon les analystes, la partie subsaharienne de l’Afrique de l’ouest reste l’une des régions les plus vulnérables aux effets de la variabilité et du changement climatique, avec son lot de conséquences dommageables sur son développement socio-économique. Ces impacts constituent les défis les plus importants pour le développement durable de l’Afrique. La fréquence évolutive des pluies dans cette région du continent (répartition, quantité, début, fin et durée) a toujours eu des impacts considérables sur les productions agricoles et la sécurité alimentaire. Cette fréquence des pluies est source d’indicateur de production agricole dans la région. Elle peut influer négativement ou positivement sur les semences. D’où la nécessité d’anticiper dans l’élaboration et la diffusion des caractéristiques de la saison des pluies 1 à 2 mois avant son démarrage. Ceci devra permettre la prise de décisions pour ensuite, donner l’opportunité aux agriculteurs, gestionnaires des ressources en eau et décideurs politiques, de disposer d’informations appropriées pour la planification et la conduite opérationnelle de leurs activités agricoles au quotidien.
A l’approche de chaque hivernage, de nombreuses questions se posent aux différents utilisateurs, quant à la fréquence évolutive, la répartition et la quantité des pluies. Pour relever ce défi scientifique, permettre une communication efficace et envisager une bonne production, la nécessité de réunir toutes les parties impliquées s’impose, en vue d’une gestion des risques climatiques, a estimé le ministre Koumaré. Ces échanges entre producteurs d’informations, vulgarisateurs, paysans et décideurs, constituent, de son point de vue, une occasion forte pour mieux expliquer les impacts et les conséquences des conditions climatiques attendues. C’est aussi le lieu de formuler les stratégies, les pratiques et actions faciles à appliquer pour la gestion des risques et opportunités dans les secteurs de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.
La tenue du présent forum permettra la mise à disposition des ressources en eau et de prévenir les catastrophes climatiques. Dans le cadre de l’atténuation des effets de ces aléas climatiques sur les populations, le centre régional AGRHYMET a capitalisé des acquis importants dans le domaine de la production et de la diffusion de l’information aux décideurs, ainsi que du renforcement des capacités des cadres des services météorologiques et hydrologiques des pays de l’espace CILSS/CEDEAO.
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