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Déploiement de la Force en attente de la CEDEAO au Mali / Les chefs d’Etat-major balisent l’opération
Publié le mardi 14 aout 2012  |  Le Républicain


Réunion
© aBamako.com par as
Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012. Bamako. EMP


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« Le peuple du Mali, notamment les forces de défense et de sécurité nationales sont et doivent rester le fer de lance de toute stratégie de sortie de crise ». C’est en substance le résumé de l’intervention du Colonel Major Yamoussa Camara, ministre de la défense et des anciens combattants du Mali, lors de la cérémonie d’ouverture de la Réunion extraordinaire du Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, le 13 août 2012, à l’Ecole de Maintien de la paix Alioune Blondin Bèye.
Pour examiner les conclusions de la conférence de planification finale pour le déploiement de la Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA) tenue du 8 au 11 août 2012, les Chefs d’Etat-major de la CEDEAO se sont donné rendez-vous, à nouveau dans la capitale malienne, pour deux jours de travaux. En attendant les conclusions et recommandations qui seront disponibles ce soir, l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye, a abrité le 13 août 2012, une cérémonie qui a eu du mal à cacher toutes les difficultés à concilier les différentes approches. « Alors que nous entamons la session finale d’élaboration sur les moyens, les objectifs et les modalités de l’intervention militaire que la CEDEAO souhaite mener au Mali, nos visions doivent maintenant consolider les points de convergence et rechercher à aplanir les divergences d’approches ».
Cette déclaration du Colonel colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé, Chef d’Etat major général de l’armée malienne, traduit toute les difficultés entre les autorités militaires maliennes et celles de la CEDEAO à accorder leurs violons quant au déploiement de la force en attente au Mali. Qu’à cela ne tienne, il a indiqué que le Mali en accueillant la réunion extraordinaire du Comité des Chefs d’Etat-major, n’entend pas seulement manifester sa soif de solidarité. « Il entend également donner l’occasion à l’ensemble des participants d’accomplir un nouveau pas en avant dans la recherche de solution au problème du pays », a-t-il déclaré. Ce nouveau pas, à son avis, sera aussi déterminant qu’il se construira sur une stratégie inclusive des réels besoins des Forces de défense et de sécurité ainsi que des attentes des populations du Mali.
Pour sa part, le général de division Soumaila Bagayoko, Président du Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO et Chef d’Etat-major général des Forces républicaines de Côte-d’Ivoire, a rappelé qu’au lendemain de l’éclatement de la crise au Mali, la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO a instruit au Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO (CCEM) d’envisager l’emploi de la force si nécessaire pour aider le Gouvernement du Mali à recouvrer l’intégrité du territoire et ramener la paix, la stabilité et la sécurité au Mali. Selon lui, après plusieurs mois de concertations, à l’issue d’une mission technique d’évaluation dépêchée sur place à Bamako, le CCEM, avec l’ensemble de ses quinze membres, a adopté les 25 et 26 juillet 2012 à Abidjan un concept consensuel, initial des opérations. « Nous venons achever aujourd’hui ce concept en arrêtant sur le terrain, sur place à Bamako, les dispositions concrètes du déploiement de la Force de la Mission de la CEDEAO au Mali », a-t-il indiqué.
Mme Salamatu Hussaini-Sulciman, Commissaire chargée des affaires politiques, de la paix et de la sécurité de la Commission de la CEDEAO, a rappelé aux Chefs d’Etat-major que l’attention de la Communauté internationale est tournée vers eux et vers les solutions qu’ils vont proposer pour sortir le Mali de cette impasse. Dans le même sens que le Chef d’Etat-major général de l’armée malienne, le ministre de la défense et des anciens combattants, le Colonel-major Yamoussa Camara a estimé : « malgré le caractère transnational de la menace, toute stratégie de sortie de crise qui sera adoptée devrait être axée sur le rôle politico-militaire central du Mali ». Selon lui, le mandat assignée à la mission de la CEDEAO au Mali par la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement, réunie à Abidjan le 16 avril 2012, est une mission d’assistance et d’appui dans le cadre de la solidarité régionale, acceptée d’accord parties par les Etats membres.
A juste titre, il a ajouté : « Le peuple du Mali, notamment les forces de défense et de sécurité nationales, sont et doivent rester le fer de lance de toute stratégie de sortie de crise ». Il a souhaité que toutes les autres initiatives qui s’inscrivent dans la logique d’un accompagnement positif, quelle que soit leur pertinence, doivent s’inscrire dans cette logique. « Toutes les décisions des instances de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations unies, l’appui de la CEDEAO, à travers elle, celle de la Communauté internationale, n’ont d’autre but que d’assister le Gouvernement de la République du Mali à rétablir son unité et son intégrité territoriale, à créer un environnement favorable à la conduite d’élections libres, transparentes et crédibles », a-t-il rappelé. Toute l’assistance vise à déterminer et à entreprendre les actions nécessaires pour combler les déficits capacitaires des Forces de défense et de sécurité du Mali afin que celles-ci puissent remplir pleinement leurs missions et permettre au Gouvernement malien d’assurer le plein exercice de son autorité sur l’ensemble du territoire.
Assane Koné

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