Le bras droit de l’ex-rebelle touareg malien devenu chef islamiste, Iyad Ag Ghaly, a été tué pendant le week-end lors d’opérations menées par l’armée française dans le nord du Mali, a appris l’AFP mardi de sources militaires dans cette région.
« Haroune Said, un officier déserteur de l’armée malienne, qui a rejoint les rangs (des islamistes), et qui était le lieutenant de Iyad Ag Ghaly, a été tué » pendant « le week-end lors d’opérations militaires menées par l’armée française dans la région de Kidal », dans le nord-est du Mali, a déclaré à l’AFP une source militaire malienne.
« Nous avons effectué les recoupements nécessaires, il s’agit bien du bras droit de Iyad Ag Ghaly qui a été tué alors que les forces françaises pourchassaient des terroristes dans le nord du Mali », a confirmé une source militaire proche de la Minusma, la force de l’Onu au Mali.
« Deux autres personnes à bord du même véhicule que Haroune (Said) ont été également tuées », a t-elle ajouté.
Depuis un peu plus d’un mois, les militaires français mènent des opérations spéciales dans le nord du Mali pour traquer les jihadistes encore présents dans cette région malgré leur présence depuis janvier 2013.
Haroune Said, un Touareg, avait le grade de lieutenant-colonel de l’armée malienne avant sa désertion.
En poste dans le nord du Mali peu avant la prise de cette partie du territoire malien par des groupes armés en 2012, il avait regagné le groupe islamiste armé de Iyad Ag Ghaly, Ansar Dine (défenseurs de l’Islam), un des groupes jihadistes qui ont occupé la région pendant plusieurs mois la même année.
Iyad Ag Ghaly, un ex-rebelle touareg des années 1990, est originaire de la région de Kidal. et son mouvement Ansar Dine ont été placés sur les listes de terroristes et de groupes terroristes établies par les Etats-Unis et l’Onu.
Recherché au Mali, Iyad Ag Ghaly n’y a plus été vu depuis le début, en janvier 2013, de l’intervention, toujours en cours, de l’armée française opérant dans le cadre d’une coalition internationale qui a permis de chasser partiellement les islamistes des grandes villes du nord du Mali qu’ils avaient occupées pendant plusieurs mois en 2012.