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CHU-Gabriel Touré : le calvaire des parents des malades
Publié le jeudi 1 mai 2014  |  Le Flambeau




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Le Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré est l’un des quatre Etablissements publics (hôpitaux nationaux) à caractère administratif (Epa) du Mali depuis 1992. Ce centre a vu une réhabilitation optimale sous le régime d’Amadou Toumani Touré. En fait, des nouveaux bâtiments ont été construits afin de donner une satisfaction digne de ce nom aux usagers. Mais, hélas ! Les administrateurs de cet hôpital n’ont pas songé à un local pour les parents des malades du service d’accueil des urgences.

L’urgence, comme son nom même l’indique, est un service qui prend en charge les sujets dont la gravité de l’état de santé exige des soins médicaux ou chirurgicaux rapides, eu égard aux blessures graves des accidentés de la circulation routière, des cardiaques… Et tout ceci passe, en amont, par ce service des urgences. Pourtant, un malade ne vient pas seul, il faut l’accompagner. Sans oublier que certains malades peuvent passer un mois ou au-delà au service des urgences. Un service dont l’accès est strictement interdit, sauf aux soignants.

Pour bien nous imprégner de ce fait, nous avons visité les alentours de ce grand hôpital Gabriel Touré. Les constats sont amers. En effet, les parents des malades n’ont pas de places sous le hangar pour s’asseoir sur les chaises. Puisqu’il n’y a pas plus de cent places, certains sont obligés de vadrouiller ou de s’asseoir aux bordures des murs de l’ENI (École nationale des ingénieurs).

En plus de cette galère, le sang des accidentés transportés en ambulance, coule sur la route. Or, pendant la nuit, certains accompagnateurs des malades sont contraints de se coucher à même le sol ; donc dans le sang. Cela, au vu et au su des responsables de cet hôpital. Puisque ces accompagnateurs des malades n’ont pas un local adapté pour la cause, ils n’ont pas d’autre choix que de se coucher sur des nattes ou sur le goudron déjà chauffé par le soleil et la canicule. Il en est de même quand il pleut. Que font alors les autorités compétentes pour alléger les souffrances de ces parents des patients ? Absolument rien, pour le moment !

Au titre de rappel, ce centre a été créé en 1951 et érigé en hôpital le 17 janvier 1959. Il sera baptisé «Hôpital Gabriel Touré» en hommage au sacrifice d’un jeune étudiant en médicine, originaire du Soudan français (actuel Mali), mort lors d’une épidémie de peste ; maladie qu’il contracta au cours de son stage en 1934. Et, le Chu Gabriel Touré a évolué en Établissement public à caractère administratif (Epa) en 1992, doté de la personnalité morale et de l’autonomie de gestion. L’hôpital était l’un des quatre Etablissements publics (hôpitaux nationaux) à caractère administratif (Epa) institués par la loi N°92-024 AN-RM du 05 octobre 1992, avant de devenir Eph (Etablissement public hospitalier) par la loi N°03-022 AN-RM du 14 juillet 2003.

Seydou Karamoko KONÉ

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