Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17666 du 30/4/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

Economie : La cohérence, un lien nécessaire entre les politiques de développement
Publié le vendredi 2 mai 2014  |  L’Essor




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Elle contribue à l’amélioration de l’efficacité des dépenses par le canal de la redevabilité dans la gestion des ressources publiques. Le Groupe de suivi budgétaire (GSB), dans le souci de renforcer la compréhension des politiques publiques et leur capacité à répondre aux préoccupations des citoyens, a commandité une analyse de la cohérence entre le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP), le Programme de développement accéléré des régions du nord (PDA/RN), le Plan pour la relance durable du Mali ( PRED) 2013-2015, le Programme d’action du gouvernement (PAG) 2013-2018 et le Cadrage budgétaire de l’Etat.

Le lancement de ce rapport a fait l’objet d’une conférence de presse animée mercredi par le consultant et économiste Dramane Lassana Traoré. C’était au siège même du GSB en présence du coordinateur du CSCRP, Cherif Ben Alwata, et du président du GSB, Tiémoko Souleymane Sangaré. L’objectif de cette étude est d’apprécier la cohérence des politiques nationales en vue de contribuer à améliorer l’efficacité des dépenses par le canal de la redevabilité dans la gestion des ressources publiques.

Le Dr Dramane Lassana Traoré définit la cohérence des politiques comme un concept qui revêt de plus en plus d’importance dans la politique de développement de nombreux pays, aussi bien au sud qu’au nord. Elle exige que les décideurs, lorsqu’ils élaborent des politiques nationales, soient conscients des incidences tant négatives que positives que celles-ci pourront avoir sur le développement socioéconomique.

La notion de cohérence des politiques sert à caractériser le lien étroit qui unit les différents éléments constitutifs d’un ensemble convergeant vers un même but. En effet, dans le champ des politiques de développement, la cohérence désigne la mise en synergie des politiques pour renforcer leur potentiel de transformation et leur impact positif sur les réalités socioéconomiques d’un pays ou un ensemble de pays. La cohérence des politiques est l’ensemble des liens et mécanisme permettant de donner une pertinence aux politiques publiques à différentes échelles locale, nationale, régionale ou internationale. En d’autres termes, elle permet d’harmoniser les objectifs nationaux et régionaux de développement dans différents domaines, qu’ils soient sectoriels ou transversaux, afin de rendre les systèmes économiques plus efficients.

Il existe différents niveaux de cohérence : la cohérence de la politique sectorielle avec les autres politiques sectorielles ; la cohérence entre les politiques nationales et régionales et la cohérence entre les politiques et les conventions internationales.

L’analyse de la cohérence entre les politiques montre que les politiques publiques sont au cœur de l’action des gouvernements, au centre du questionnement sur le mode de gouvernement des sociétés actuelles. Selon Dramane Lassana Traoré, leur analyse permet de s’interroger sur ce que les gouvernements font, les raisons qui les animent et le bénéfice en termes de changements sur les conditions de vie des populations. Dans la pratique, explique-t-il, il doit exister des liens étroits entre les décisions de politique publique, le programmes et les budgets. Cette intégration est la condition d’une amélioration durable de la performance budgétaire, mais aussi une condition nécessaire à l’atteinte des objectifs de développement. « L’une des causes les plus citées de la mauvaise gestion du secteur public est l’inadéquate coordination des programmes publics, des programmes et des budgets », précise Dramane Lassana Traoré.

Qu’ont donc en commun le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP), le Programme de développement accéléré des régions du nord (PDA/RN), le Plan pour la relance durable du Mali (PRED) 2013-2015, le Programme d’action du gouvernement (PAG) 2013-2018 et le Cadrage budgétaire de l’Etat, outre le fait de répondre à des objectifs précis à un moment donné ? La cohérence n’apparait pas comme telle entre les différents documents. Les processus d’élaboration des différents documents ne sont pas semblables. Le CSCRP 2012-2017, en tant que document cadre, a été élaboré sur la base de larges concertations régionales réunissant l’ensemble des acteurs au développement, le PRED n’a pas bénéficié d’une telle participation compte tenu de l’urgence et le PAG est le reflet de la campagne du président de la République. On peut donc établir une cohérence d’une part entre le CSCRP 2012-2017 et le PRED 2013-2014 et d’une part entre le CSCRP 2012-2017 et le PAG 2013-2018.

Pour assurer la cohérence des politiques, Dramane Lassana Traoré suggère d’adopter des stratégies et des principes propres à promouvoir une cohérence interne et externe. Pour ce faire, il estime que trois principes doivent être adoptés et considérés comme des moyens de remédier aux problèmes de cohérence qui se posent au niveau de l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques publiques : la transparence, la responsabilité et le ciblage. Pour Dramane Lassana Traoré, les politiques ont nécessairement besoin d’un renforcement de capacité et aussi de rigueur. « Le gouvernement doit non seulement renforcer le cadre de conception des principes des politiques publiques, faire du résultat une obligation dans la mise en œuvre des politiques publiques, dynamiser le suivi des politiques publiques à travers un fonctionnement des mécanismes institutionnels du CSCRP, mais aussi veiller à une évaluation indépendantes de ces politiques publiques », argumente t-il.

F. NAPHO

 Commentaires