En prélude au lancement de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite dans notre pays prévue du 2 au 5 mai, la Directrice nationale de la santé, Dr. Binta Kéïta, accompagnée du représentant du Représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) dans notre pays, Dr. Georges ; du président du Comité de pilotage des Journées nationales de vaccinations (Jnv), El Hadj Sidi Konaté et certains de ses proches collaborateurs, a animé une conférence de presse le jeudi 1er mai 2014, au siège de l’Oms-Mali.
Couplées à la Semaine africaine de vaccination (22 au 28 avril 2014), ces Journées de vaccination sont organisées pour renforcer l’immunité de la population contre la poliomyélite et permettront de réduire le risque d’enregistrer des cas importés au Mali à partir d’autres pays. Pour ce faire, cette année, ce sont plus de sept millions d’enfants âgés de zéro à cinq ans qui recevront le vaccin polio oral à partir du 2 au 5 mai. Ainsi, quatre jours durant, et à travers la stratégie de porte à porte, les vaccinateurs devront toucher 7 188 052 enfants âgés de 0 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire national.
Pour la réussite de ces Journées nationales de vaccination, la Directrice nationale de la santé, Dr. Binta Kéïta, demande aux parents de maintenir les enfants à vacciner sur place lors du passage des vaccinateurs, qui iront de maison en maison, autant de fois que nécessaire, pour qu’aucun enfant concerné ne reste non vacciné.
Selon Mme Kéïta, malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, le taux d’information des parents par rapport à la vaccination reste toujours en deçà de 90% (82% au 4ème passage des Jnv 2013), seuil recommandé par l’Oms pour s’assurer de l’efficacité des canaux de communication et de mobilisation sociale. En vue d’améliorer ce taux d’information, une des solutions, selon Dr. Binta Kéïta, serait l’approche intégrée et multisectorielle de communication à travers le plaidoyer, la mobilisation sociale et la responsabilisation des communautés. Ce qui justifie, selon elle, le couplage de la Semaine africaine de vaccination (Sav) au 1er passage des Jnv 2014. Toutes les activités de communication qui y seront menées, concerneront à la fois les Jnv et la Sav, afin de mobiliser les différents acteurs à la base pour soutenir le Programme élargi de vaccination (Pev) et promouvoir des changements de comportements aux niveaux des familles, des communautés et du système de santé.
Pour sa part, l’OMS, considérée comme l’un des principaux partenaires privilégiés de notre pays dans cette lutte contre la poliomyélite, a mobilisé pour cette campagne, plus de 65 experts nationaux et internationaux. En plus des ressources humaines, l’Organisation mettra à la disposition de notre pays 92 véhicules de types 4×4 pour appuyer les activités de vaccination et de monitorage, ainsi que les coûts opérationnels à hauteur de 892 495030 Fcfa en vue de permettre le déploiement de plus de 29 580 vaccinateurs.
De son côté, l’Unicef a mobilisé les vaccins et les coûts opérationnels de la communication à hauteur de 505. 344. 806 Fcfa, y compris 388.981. 456 Fcfa pour les vaccins.
Rappelons que le Mali a obtenu sa certification de pays libre de polio en 2008. Et depuis cette année, notre pays a fait face à 14 cas de polio importés des pays voisins. Selon nos autorités sanitaires, de juin 2008 à décembre 2013, au total 41 passages de Journées nationales ou locales de vaccination ont été organisés et un peu plus de sept millions d’enfants de moins de cinq on été vaccinés à chaque passage de ces Journées nationales. Ces opérations ont contribué à l’arrêt de la circulation du poliovirus sauvage dans notre pays. Et le dernier cas de ce polio virus sauvage a été détecté le 23 juin 2011 à Goundam.
Soulignons enfin que le coût global de la campagne est estimé à 1.409 768.336 Fcfa.
Zakariyaou Fomba