Depuis le 30 avril, les populations maliennes vivent dans une inquiétude qui ne dit pas son nom. Après la mise en place du Président de la République intérimaire, la nomination du Premier ministre et des membres du gouvernement, le peuple malien pensait qu’il pouvait dormir du sommeil du juste. Mais les événements de ces derniers jours ont démontrent tout le contraire : des personnes sensées sécuriser le pays se battent pour conserver leurs privilèges. Mais où allons-nous dans ce pays ?
Inutile de dire que le pays est actuellement plongé dans le chaos, et que si rien n’est fait, la loi de la jungle risque de s’installer dans le pays, une loi où la raison du plus fort règnera. Ce qui s’est passé dans la nuit du 30 avril au 1er mai est venu s’ajouter aux multiples inquiétudes des citoyens. C’est vraiment déplorable que certains, qui se disent pourtant Maliens, profitent de cette situation pour mener leur propre combat. Ce qui s’est passé dans la nuit du 1er mai au 2 mai dans une station d’essence à Boulkassoumbougou en est une preuve. En effet, aux environs de 23h, au moment où certains habitants de ce quartier s’apprêtaient à tomber dans les bras de Morphée, des crépitements d’armes se firent entendre, coupant du coup le sommeil des citoyens. Selon des témoins, des porteurs d’uniforme étaient venus se ravitailler gratuitement en essence, Mais les pompistes ont refusé. Alors ils ont tiré en l’air avant de se ravitailler à suffisance pour ensuite rejoindre la ville. Cette situation a créé une panique au sein des habitants aux alentours de cette station et coupé le sommeil des riverains. Jusqu’où ira cette histoire ? Les gens se posent en tout cas la question. Lors d’une déclaration à la télévision, le Capitaine Sanogo a laissé entendre qu’il allait engager des patrouilles de grandes envergures pour sécuriser les personnes et leurs biens, tout en demandant aux populations de dénoncer toutes les situations suspectes. Si ces patrouilles ont déjà commencé, ce qui s’est passé dans la nuit du mardi au mercredi dernier dans cette station ne devrait pas se produire. Cela démontre que si rien n’est fait, le Mali tend à devenir un pays où règnera la loi de la jungle. Une chose est sûre : certains Maliens qui privilégient leurs intérêts personnels et qui n’ont pas l’amour de ce pays veulent coûte que coûte qu’il se déchire alors que cela n’arrange personne.
Or les Maliens doivent comprendre que la violence n’est pas une solution qui résout un problème. Tous doivent donc se donner la main et rester vigilants pour surmonter cette douloureuse épreuve que le pays n’a jamais connue durant toute son histoire. Le Mali est un pays musulman, et Inch Allah, Dieu ne donnera le privilège à ses ennemis (maliens de surcroit) de détruire cette nation longtemps citée en exemple. Le Capitaine Sanogo doit redoubler d’efforts pour protéger davantage les populations dont certains lui font jusque-là confiance. Il doit déployer jour et nuit des patrouilles pour barrer la route à ces gens qui ne veulent pas le bonheur du pays et éviter certaines situations telles que la scène qui s’est passée à Boulkassoumbougou. Enfin, tout le monde est unanime sur un fait : la priorité, c’est le Nord, mais il faut aussi sécuriser le Sud.