En quittant Bamako pour le Maroc avec le Président nouvellement réélu du Haut Conseil Islamique Mahmoud Dicko et son challenger Thiam, Ibk voulait certainement faire d’une pierre deux coups. Démontrer qu’il a réussi à rétablir l’entente au sein de la communauté musulmane et faire bénéficier à Mahmoud le soutien du Roi Mohamed VI devenu désormais un de ses maîtres. Malheureusement, échec et mât, aucune des ambitions de Ibk n’a été comblée.
Tout au long de son séjour marocain, la communauté musulmane par voie de presse a étalé au grand jour son désaccord sur l’élection de Dicko, présenté comme élu par Ibk lui-même.
Au même moment, c’est le Roi Mohamed VI du Maroc qui refusait de recevoir Mahmoud Dicko. Motif : un président d’association malienne d’amitié avec le Maroc aurait indiqué au Roi que Dicko est Wahhabite et ne fait que perpétrer cette idéologie au Mali. Ce qui va à l’encontre des engagements entre Ibk et le Roi de promouvoir un islam pacifiste au Mali, d’où la formation de 500 imams dans cinq ans.
Modibo Keita et la réconciliation nationale
Hamed Mohamed Ag Hamani serait d’un atout indéniable
Si l’ancien Premier ministre Modibo Kéïta (Haut représentant de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien) veut réussir sa mission de réconciliation nationale, il devrait s’attacher le concours de son homologue Hamed Mohamed Ag Hamani. Ce duo complémentaire aura l’avantage d’une connaissance plus accrue des hommes dans leur diversité culturelle et linguistique pour un rapprochement certain, gage de la réussite. L’expertise avérée de Mohamed Hamed Ag Hamani sur les questions du Nord et son statut de rassembleur non coloré politiquement en rajouteraient aux qualités de Modibo Kéïta, sérieux, travailleur, respectueux et respecté.
