Les personnes âgées ont leur journée, les malades ont leur journée, c’est tout à fait normal que la presse ait au moins une journée. Nous travaillons tous les jours. Nous sommes la seule profession où il n’y a pas de repos, même dimanche vous avez un article de presse à la radio ou à la télévision. C’est tout à fait normal qu’on ait une pensée pour ceux qui sont morts et ceux qui sont détenus.
La presse est née dans un contexte particulier au Mali : mars 1991. Vous avez aujourd’hui plus de 300 radios, des dizaines de journaux, ce qui prouve qu’on est courageux, mais, il faut allez jusqu’au bout. Il faut d’abord réorganiser la profession, créer une école de journalistes et adopter une convention collective des journalistes. Un journaliste qui est formé dans une école et qui ne peut pas nourrir sa famille, n’en est pas un. Pour la simple raison qu’il est obligé de prendre ce qu’on appelle le ‘’communiqué final’’.
La liberté de la presse n’est jamais garantie. Le ministre de la communication est un journaliste. Il a reconnu les droits des journalistes. Mais, il a parlé de leurs devoirs parce qu’il est de l’autre côté du miroir. Donc la liberté de la presse n’est pas forcement garantie. Cela nécessite une bataille. Il faut se battre quotidiennement pour sauvegarder cette liberté.
Propos recueillis par Moussa Dagnoko