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Dialogue et réconciliation : Les notables sur leur pied de guerre
Publié le lundi 5 mai 2014  |  Le Prétoire


© Autre presse par DR
M. Abdoulaye Bathily, le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies


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Les notables de Gao sont très fâchés contre les autorités maliennes. Ils ne l’ont pas caché d’ailleurs au représentant spécial adjoint de la Minusma. C’était lors d’une rencontre que ce dernier a convoquée à leur siège dans le quatrième quartier de Gao, ce mardi 29 avril 2014.

Réunis dans un mouvement dénommé ‘’Cadre de concertation des notables de la ville de Gao’’, ils étaient présents, les chefs de quartiers et leaders religieux. Personne ne voulait manquer l’occasion de dire la vérité sur le processus de paix et de réconciliation, qu’ils ont qualifié de mascarade. Quand Abdoulaye Bathily leur a dit qu’après la reconquête du territoire, il s’agit alors pour les Maliens de faire la paix et la réconciliation, et que les étrangers ne peuvent nullement le faire à leur place.

Il ne fallait pas plus pour provoquer l’ire, des notables du cadre de concertation, qui par la voix du chef de quartier de Gadèye, en présence du président Bady Diallo, président du cadre, dira qu’ils étaient les premières victimes de la crise du nord. Par ce fait, qu’ils devaient être les premiers à être concertés pour une initiative de réconciliation de la part des autorités. Mais que jamais, cela ne s’est produit. Qu’ils n’ont jamais reçu même un petit merci de la part des autorités alors qu’ils se sont opposés aux envahisseurs à leur corps défendant.

Pour le responsable du cadre, il faut intéresser d’abord les victimes dans un processus de paix et de réconciliation, leur donner la parole et qu’ils s’expriment. Au lieu d’aller tenir des conférences ou des rencontres à Ouagadougou ou à Niamey, cela ne réglera nullement le problème. Que les Touaregs sont des parents à eux, car leurs pères dormaient chez eux dans le temps. Cela fait 40 ans qu’on signé des accords avec eux sans succès, il est temps de s’arrêter un moment et de se demander ce qui ne va pas.

En tous cas la démarche du gouvernent est nulle est non avenue selon eux.
A sa suite, Sadou Baly, membre du cadre, dira qu’ils sont prêts pour la réconciliation, mais que le gouvernement a préféré organiser une mascarade au lieu de les impliquer eux, notables de la ville.

Selon lui, il y a eu un grand bouleversement qu’un jour ou un mois ne saurait finir. Qu’eux, cadre de concertation des notables, doivent être intéressés et avoir une reconnaissance morale de la part des autorités, car ils ont subi toutes les souffrances des bandits armés. Malgré tout, ils sont restés sur place et ont veillé à limiter les dégâts et assister les populations pendant que l’Etat avait fui. Pour Abdrahamane Maiga, un chef de quartier, le cadre a été abandonné, le gouvernement malien n’a pas été reconnaissant envers eux.

Boussou Wangaro, un autre chef de quartier affirme qu’ils sont d’accord pour la réconciliation, mais qu’ils sont en droit de savoir où est l’autre partie avec laquelle ils doivent composer. Il félicite les responsable de la Minusma pour leur initiative, qui loin d’être une séance interpellatrice en est devenue une.

Selon lui, la démarche des autorités n’est pas solide, le socle est très fragile, c’est avec eux que ça a commencé et c’est avec eux que ça doit finir. Il finit par décrier le soutien du monde entier au Mnla.

Enfin, une dame du cadre, Aminata Maïga, soutiendra que le cadre a été le grand soutien des femmes victimes des violences de la crise au péril de leur vie. Aujourd’hui, le cadre et les femmes se meurent dans la précarité. Elle conclut qu’elles, femmes membres du cadre, ont également besoin de soutien en plus des personnes déplacées et réfugiées. Et que la démarche des autorités n’est pas bonne pour une véritable paix et réconciliation car, elles ne sont pas intéressées par les autorités dans le processus en cours.

En guise de conclusion, certains notables de la ville menacent mêmes de reprendre les armes pour rejoindre les bandits armés. Bathily, très déstabilisé par ses interpellations, a manqué de mots pour les soulager. Il conclura qu’il ne saurait y avoir réconciliation sans justice, et que le monde entier est unanime dessus. Mais aussi, que si la commission vérité justice et réconciliation fonctionne correctement tout les problèmes seront réglés. Il a aussi plaidé pour que l’aide soit dirigée vers les personnes nécessiteuses.

Alors, après toutes ces interpellations, on est en droit de se demander ce que le département Diarrah a fait depuis et où est passé l’argent destiné à ces fameux forums du nord si les véritables concernés affirment ne pas avoir été concertés pour les forums régionaux ?

Harber MAIGA

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