Samedi 26 avril 2014 de 16 h à 20 h, au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), l’Institut Supérieur de Technologies Appliquées (TchnoLAB-ISTA) a encore respecté la tradition en commémorant sa 13ème cérémonie de remise de diplômes à plus de 160 récipiendaires dans 8 spécialités. Cette cérémonie était placée sous le haut parrainage de l’ancien ministre Lassine Bouaré, Commissaire au Développement Institutionnel (CDI) dont l’excellent discours a retenu toute l’attention du grand public venu réhausser l’éclat de la cérémonie.
Mots du parrain, monsieur Lassine Bouare
Monsieur le représentant du Ministère de l’Enseignement Supérieur
Monsieur le Directeur de TechnoLAB
Mesdames et messieurs les parents d’élèves
Distingués invités
Chères étudiantes, chers étudiants
Mesdames et messieurs
C’est un plaisir et surtout un honneur pour moi d’être avec vous aujourd’hui pour fêter cette cérémonie de remise de diplômes. Honneur d’autant plus grand que je ne crois pas avoir un mérite particulier pour justifier mon rôle de parrain, surtout que des personnalités plus illustres l’ont été avant moi. Je veux citer les professeurs Adam Ba Konaré, les ministres Mme SY Kadiatou SOW et Modibo Diakité, auxquels j’adresse mes salutations respectueuses.
Nous sommes ici pour la treizième promotion. C’est dire que TechnoLAB a attint l’âge de la maturité et acquit une notoriété établie dans l’univers combien particulier de la promotion du savoir et de la science.
Monsieur le Directeur de TechnoLAB, pendant un moment, en vous écoutant me présenter, j’ai cru que vous parliez d’une personne autre que moi, tellement vous avez su dans un langage bienveillant donner du relief aux modestes mérites que Dieu a placés sur mon chemin et que je me suis contenté de ramasser. Je vous en suis reconnaissant et soyez en remercié!
Mes chers étudiants, c’est à vous maintenant que je m’adresse.
Vous venez de terminer des études brillantes, vous avez l’avenir devant vous et il promet d’être bien rempli. La journée est à la fête, pas au longs discours.
Je voudrais donc simplement vous rappeler certaines valeurs et souhaiter que vous les gardiez chevillées au cœur pour construire votre vie d’adulte, pour être des femmes et des hommes épanouies sur lesquels notre pays sait qu’il pourra compter.
Le courage : Courage pour vous tous, courage de toutes les heures.
- Le courage, c’est de supporter sans réfléchir ni se résigner les épreuves de tout ordre, physique et morale que prodigue la vie ;
- Le courage, c’est de choisir un métier et de le bien faire puis de garder dans les moments de lassitudes inévitables la volonté du travail et de l’action ;
- Le courage c’est de s’engager pour les causes auxquelles on croit, sans savoir quelle récompense on aura, si même récompense il y a ;
- Le courage c’est de chercher la vérité et de la dire.
L’humilité : l’humilité s’oppose à toutes les visions déformées que l’on peut avoir de soi-même : l’orgueil, l’arrogance, le narcissisme, et même la sous-estimation de soi.
L’humilité n’est pas une valeur innée, elle se cultive et s’acquiert. Elle accompagne la maturité affective et spirituelle. La modestie et la simplicité en sont des démonstrations. Et à son propos peut être source d’inspiration ce que dit l’évangile selon St LUC, chapitre 14 versets 1 à 11, je cite : » Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé « . Fin de citation.
J’ai mis l’accent sur ces valeurs parce qu’elles sont sous-jacentes aux autres valeurs d’éthique, et leur observation permet d’accorder une importance au respect : le respect des autres et le mérite de leur respect.
Ce respect-là un bien précieux. Il est mieux que le respect dû au pouvoir et à la richesse, qui s’il a un nom, s’appelle crainte et courtisanerie, qui sont détestables parce qu’elles avilissent aussi bien celui qui les inspire que celui en est la proie. De plus, elles ne durent que le temps que durera la force ou la fortune qui les motivent, c’est-à-dire peu.
Le respect de soi et le respect des autres par contre est un bien éternel et sans limite. Dieu même le prend en considération dans le jugement qu’il portera sur chacun de nous, disait le juge Kéba Mbaye dans une célèbre leçon inaugurale donnée à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, le 14 décembre 2005 sur l’éthique.
Si je vais plus loin, vous me qualifierez de philosophe, alors que je n’en i ni la connaissance ni la sagesse.
Chers étudiants, ce sont ces valeurs peut-être imparfaitement décrites mais qui forment le socle de la vertu et de l’éthique que je souhaite de garder comme un trésor et de suivre comme une boussole tout au long de votre vie. Bonne chance à vous ! Je vous remercie.
Mamadou DABO