LE MIRAU (le Mouvement pour la Renaissance d’une Afrique Unie) avec l’accompagnement de l’ambassade de Danemark au Mali a organisé ce vendredi 02 Mai 2014 une conférence débat sur la recevabilité des organisations de la société civile. La cérémonie d’ouverture était présidée par un représentant du ministre de l’action humanitaire avec à ses côtés le président du MIRAU M. Moussa Coulibaly et à la facilitation Ras Bath.
Dans son discours le président du MIRAU M. Moussa Coulibaly a salué la participation massive à ce débat qui dénote de l’intérêt que suscite cette problématique de la redevabilité qui est considérée comme un principe incontournable dans le renforcement de la gouvernance démocratique. Car pour M. Coulibaly, elle permet d’améliorer la capacité de gestion et les pratiques des gouvernants, le comportement des citoyens et des autres acteurs. C’est donc un puissant outil de transparence dans la gestion des ressources de nos pays encore tributaires pour une grande part de l’aide extérieure.
Les organisations de la société civiles en tant que baromètre constituent un maillon essentiel important dans la recherche d’une meilleure approche de rationalisation dans la gestion des ressources publiques. Ce processus permet aux populations de demander des comptes, d’analyser les programmes et de faire des propositions, et organiser la complémentarité avec les services de l’Etat pour le bien-être des populations.
C’est donc pour renforcer ce processus que le MIRAU organise ce débat avec des expertises nationales avérées pour renforcer les OSC dans leur responsabilité pour davantage de redevabilité dans la gestion des fonds publics. Le président Coulibaly est ainsi convaincu que si les Organisations de la Société Civile (OSC) en tant qu’actrices du développement s’approprient de ce mécanisme de redevabilité sociale, elles pourront demander des comptes aux autres acteurs et jouer pleinement leur rôle de contrôle citoyen de l’action publique.
Pour le représentant du ministre qui a prononcé le discours d’ouverture, l’initiative de cette conférence débat est salutaire, car elle contribue à instaurer une culture de contrôle dans notre pays, essentielle pour la bonne gouvernance et un usage adéquat des ressources publiques.
Il est important de rappeler que la pratique de recevabilité contribue aussi pour le développement à travers la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations. La gouvernance est donc un impératif pour notre pays surtout en cette période de sortie de crise, cette gouvernance ne saurait être effective sans une implication systématique des OSC pour assurer une utilisation adéquate des ressources.
Youba KONATE
