Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Transition malienne : Quand Dioncounda Traoré remet Cheick Modibo Diarra « à sa place »
Publié le mardi 14 aout 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Activités
© Getty Images par DR
Activités gouvernementales: Premier conseil des ministres pour le nouveau gouvernement Malien
Bamako, 09 mai 2012, Au Palais présidentiel de Koulouba, le premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra et le président par intérim Dioncounda Traoré posent avec les ministres après le premier conseil des ministres


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

En renouvelant « sa confiance » à Cheick Modibo Diarra comme Premier ministre de transition, le président de la transition a envoyé deux signaux importants à ses compatriotes et à la communauté internationale. Premièrement, qu’il est homme capable de composer avec tout le monde, même ceux qui manœuvrent dans son dos. Secundo, c’est là le plus important, qu’on peut gagner un bras de fer sans le crier sur tous les toits.
Véritablement, le communiqué de la présidence de la République de dimanche a établi certainement pour de bon, ou tout au moins jusqu’à la fin de la transition, les rapports de force au sommet de l’Etat. C’est Dioncounda Traoré seul et lui seul qui a pris la décision de renouveler le bail à la primature de l’astrophysicien qui ne pourra plus dire tout comme ses défenseurs qu’il doit sa nomination à un quelconque accord-cadre. Et comme pour enfoncer le clou, il lui a presque sommé de « lui faire des propositions en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale ». Comme cela, le pauvre comprendra que son rôle est celui de la coordination et de transmission entre le gouvernement et la présidence et que le choix des ministres relève de la seule volonté du président de la République, à qui chaque futur ministre devra donc sa nomination et donc une loyauté. D’ailleurs, à en croire nos confrères de Jeune Afrique, la plupart des futurs ministres ont déjà été choisis par la présidence.
On peut bien sûr parler aujourd’hui du début d’un retour à l’ordre constitutionnel avec un président de la République garant du bon fonctionnement de l’Etat et un Premier ministre aux pouvoirs réduits à la coordination des actions de l’exécutif qui devra par ailleurs composer avec la création d’autres structures : le Haut conseil d’Etat par exemple, sera constitué d’un président et de deux vice-présidents. L’un des deux vice-présidents s’occupera des questions militaires et de la reconquête du Mali aux mains des islamistes.
Deux autres organes seront également créés : la Commission aux négociations, pour engager le dialogue avec les islamistes maliens au Nord, et le Conseil national de transition, qui sera consulté sur des schémas de sortie de crise. Cela fait beaucoup d’autres structures, pour que tous les pouvoirs ne soient plus concentrés dans les mains de l’exécutif, commente un autre proche du président Dioncounda Traoré qui, sans fanfaronner, est en train de devenir tout simplement le seul chef de la transition.

Dramane Aliou Koné

LIENS PROMOTIONNELS


 Commentaires