La 17ème journée internationale des sages femmes s’est tenue le samedi 04 Mai dernier au CICB, sous la haute présidence du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné et en présence de la première dame, Keïta Aminata Maïga épouse du chef de l’Etat et Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et d’autres grandes personnalités. Le thème retenu cette année était « la fidélisation des sages femmes dans les zones rurales ». Un défi majeur pour l’atteinte des OMD.
Les sages femmes occupent une place très importante dans nos vies. Elles travaillent jour et nuit pour sauver leurs sœurs, filles. Surtout celles qui travaillent dans les zones éloignées sont beaucoup sollicitées. A leur endroit, Mme Dicko Fatoumata Maïga, présidente de l’association des sages femmes du Mali (ASFM), a dit ceci : «Compte tenu du fait, qu’elles travaillent dans des conditions très difficiles, on les demande de redoubler davantage d’efforts. Et qu’elles sachent qu’elles ne sont pas oubliées. On manque de matériels mais cela ne nous empêche pas de travailler ». Que leur association continue à sensibiliser les sages femmes d’aller travailler dans les zones rurales. C’est pourquoi au Mali, elles ont célébré cette journée sous le thème : « les sages femmes changent le monde, une famille à la fois ». Pour l’occasion, elles disent avoir mis en œuvre plusieurs stratégies. Cette tribune a offert l’occasion à la présidente de l’ASFM de demander aux dirigeants de la santé d’assurer le bien être des sages femmes dans le milieu urbain et surtout dans les zones rurales.
Pape A Gaye, président et directeur général de ‘’IntraHealth international USA’’ a affirmé qu’il n’ ya pas de santé sans des prestations adéquates de soin. Que le droit de la santé est un droit humain. « Investir dans la santé c’est investir dans le développement. Les sages femmes sont les personnes les plus présentes au début de la vie », a-t-il laissé entendre. Avant d’affirmer que malgré la crise des investissements importants ont été faits par l’USAID dans ce secteur.
Par rapport au thème de cette édition, le président d’ « IntraHealth au Mali », Dr Cheick Oumar Touré dira que dans les zones éloignées les sages- femmes souffrent beaucoup en donnant la vie. « Une sage femme pour mille habitants est un des problèmes dont elles souffrent. L’accès est aussi difficile pour aller au travail » a-t-il déclaré. Et d’ajouter que beaucoup sont celles qui n’aiment pas aller dans les zones rurales. Qu’elles veulent toutes restées en ville. « La rotation des sages femmes dans les zones rurales sera mise en place. Il s’agira d’envoyé des personnels de la ville en zones rurales, et ceux des zones éloignées en ville » a affirmé M. Touré. Et ce, à cause du phénomène de centralisation en ville qui prend de l’ampleur .
Pour Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille , on doit s’investir pour renforcer la répartition des sages femmes dans les milieux rurales pour éviter la mortalité infantile. Car, dira-t-elle, il est courant que les femmes de la zone rurale donnent vie, même seule, à cause de manque de sage femme. Que pour cette répartition conséquente des sages femmes dans les zones rurales, l’accompagnement de son département ne fera pas défaut pour soutenir dans tous les engagements dans ce sens.
Lors de cette journée de la sage femme au Mali, deux prix de reconnaissance ont été remis à Pape A Gaye et le deuxième à Dr Cheick Oumar Touré et 4 autres lauréats ont été récompensés par un diplôme et un ordinateur portable.
« Je rend hommage aux sages femmes sans distinction pour leur courage et leur dévouement. Leur participation énorme pendant la crise au Mali. Le thème choisi est extrêmement important. Je me base sur un point, la rotation des sages femmes dans les zones éloignées car, c’est un majeur problème à leur égard. Elles veulent tous restées dans les villes. Nous sommes toujours et nous resterons à votre disposition financièrement et matériellement » a conclu le ministre de la Santé, Ousmane Koné.