L’influente coalition politique de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) a déclaré lundi qu’elle n’entendait pas prendre part au gouvernement d’union attendu dans les prochaines heures à Bamako pour faire face à l’occupation des régions nord par les groupes islamistes.
« Nous n’irons pas dans ce gouvernement », ont déclaré des responsables de l’organisation en prélude à une conférence de presse qu’ils projettaient de tenir ce mardi 14 août à Bamako afin de donner les raisons de leur non participation.
Organisation née en soutien à la junte militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars, la COPAM a constamment privilégié la tenue d’une conférence nationale sur la formation d’un gouvernement d’union.
Seule une conférence nationale pourra conférer la légitimité nécessaire à des personnalités politiques non élues de former un gouvernement accepté de tous, a clamé à plusieurs reprises Oumar Mariko, le leader le plus connu de la coalition.
Une « Convention nationale souveraine », à laquelle les partis politiques et les associations membres de la COPAM avaient convié fin mai l’ensemble des forces politiques du pays, a été boycottée par les organisations anti-putschistes.
Ce boycott n’avait pas empêché la convention de désigner le chef de l’ex-junte, le capitaine Amadou Sanogo, comme président de transition, contrairement à l’avis de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) qui avait, deux jours plus tôt, porté son choix sur le président intérimaire Dioncounda Traoré.
La CEDEAO perçoit la constitution d’un gouvernement d’ouverture comme une des principales conditions au déploiement de ses troupes devant aider le pays à sécuriser ses institutions et à recouvrer son intégrité territoriale.
Ce gouvernement d’unité, dont la formation a été confiée au Premier ministre Cheick Modibo Diarra par le président intérimaire Dioncounda Traoré, restait mardi incessamment attendu dans la capitale malienne.